Temps de chien, temps de jardin !
A priori, c’est pour cette semaine ? Non ? Si ! J’ai contrôlé, c’est un truc de malade ! Incroyable, on ne pensait pas que ça arriverait si tôt, mais là, là, c’est génial. Ecoutez bien, cette semaine, les températures pourraient, je dis bien pourraient, dépasser les 5 degrés dans la nuit de mercredi à jeudi.
Ca y est, on se dirige enfin vers le printemps ! C’est mieux, mais à quel prix pour le commerce jardin ?
En interrogeant de ça, de là sous le manteau les patrons des jardineries, après le traditionnel « Non, pas chez nous, chez nous ça baigne »… Hors micro, la vérité est plus près des – 30… Et plus si affinité.
S’il était besoin d’en remettre une couche, dans les plantes, nous sommes complètement météo-dépendants, comme les vendeurs de merguez, de mini jupes ou les vendeurs de rosé me direz-vous ? Certes. Mais nous, ça nous concerne directement. Les invendus qui terminent à la benne risquent de bloquer le deuxième service dans les serres.
Alors comme d’habitude, les mêmes espoirs se dessinent :
– Oui mais, ils vont déporter leurs achats sur les week-end de mai… S’il fait beau !
– Oui mais, on va se rattraper sur l’animalerie ou les barbecues… S’il fait beau !
– Oui mais, les accros du jardin, ils achètent quel que soit le temps… S’il reste des accros au jardin ?
Et pour anticiper, on fait comment ?
L’idéal serait de vendre des plantes uniquement en période de beau temps ! Ben oui, ça parait logique ! Ce n’est pas nous qui sommes météo-dépendants, c’est le consommateur qui est beautempsphile. Par conséquent, et depuis le temps que ça dure, nous pourrions peut-être anticiper pour que les points de vente soient prêts dès qu’il fait beau, que les surfaces de vente soient couvertes pour faciliter la fréquentation même en cas de gros temps et que nous puissions réagir avec son producteur en fonction de la météo…
Ca serait super, oui, mais ce n’est pas possible ! Une grande surface est incapable de changer ses dates d’implantation et cette année, le rayon jardin se terminera le 20 mai, même s’il fait beau. On pourrait, comme en Hollande, couvrir les zones extérieures des jardineries, oui, mais ça ne se fait pas chez nous ! Et on pourrait négocier la souplesse et le partenariat avec les producteurs plutôt que les prix. Non mais là, c’est de la science fiction.
Bon ben, sur ce, nous allons regarder tomber la pluie, et nous allons espérer les chaudes journées de mai… Et puis sans doute, tout ira mieux demain…. Des fois, on s’inquiète quand même pour rien, non ?
Roland Motte… Jardinier !
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !