Révolution et pesticides… Faire le tri !
11 eme Edition, plus de 20 pays participants, des centaines d’associations… La semaine des alternatives aux pesticides est devenue un incontournable du début de printemps. Partout, dans chaque région, des conférences et des animations nous font prendre conscience des dangers dans l’utilisation de produits toxiques pour l’environnement.
Alors bien sûr, dit comme cela, il est évident de ne pas diffuser de matières actives dangereuses pour la planète. Les autres rétorqueront que sans ces pulvérisations de produit, nous allons perdre une partie de la végétation mangée ou abîmée par des insectes ou des maladies qui se développent dans les cultures. Et sans la protection de ces fruits et ces légumes, impossible de nourrir la planète.
Voilà, le décor est posé, les deux camps peuvent s’affronter.
Je vous l’accorde, il ne sera pas simple de dépassionner le débat, des intérêts économiques sont en jeu d’un côté, et de l’autre, le bon sens et la préservation de l’environnement.
Il ne sera pas facile non plus de designer un vainqueur, si vainqueur il peut y avoir ?
Nous allons passer par une zone de turbulence, parce qu’au delà des débats chiffrés, au delà des menaces sur l’emploi et sur l’environnement, nous devons changer nos méthodes de culture.
L’industrialisation agricole entraîne inévitablement l’utilisation intensive de produits.
Nous n’avons que très peu de temps, mais il faut changer nos habitudes, changer nos modes de vie, changer nos relations avec la nature, changer notre alimentation, changer notre regard sur la campagne, admettre que la culture de demain sera verticale, en pleine lumière artificielle, peut être sans terre et partagée par tous et entre tous.
Il ne s’agit pas d’un changement, mais d’une révolution…
Après avoir digéré l’arrivée des robots, du web 3.0, de la digitalisation à outrance… Après avoir découvert des insectes dans nos assiettes, des voitures sans chauffeurs, des migrations de populations, la montée des océans, le réchauffement de la planète… Après tout cela, il faut aussi changer notre façon de cultiver…
Mais ce ne se fera pas l’un après l’autre, ça sera tout et tout de suite.
Vous imaginez le bazar ? Et bien vous y êtes…
Et nous dans le jardin, qui devons communiquer sur le bien être, sur le plaisir, sur les sens, sur le Végétal source de vie, sur la quête de vert, sur le bien vivre en nature…
La non plus ça va pas être simple de placer les pesticides dans le discours …
Bon ben, on se remet au boulot pour proposer une communication positive !
Et vive le printemps quand même !
Roland Motte… Jardinier !
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