Café français !!!
L’avantage du dimanche, c’est de se boire un petit café, en dégustant un carré de chocolat et en zappant devant la télé avant d’aller au jardin… Et ben oui, chacun son truc.
En général, le zappeur change toutes les 30 secondes devant l’intérêt porté à ces programmes « passionnants » de pré-sieste avancée.
Mais en ce dimanche, miracle ! C’est un reportage sur le « acheté français » qui a mis fin à la manipulation de la télécommande.
Un petit gars de 25 ans, Benjamin Carle, a décidé de vivre pendant un an avec seulement des produits français. Sa motivation : favoriser le « fabriqué français » au-delà des marques pour défendre les emplois de notre beau pays. Un objectif puissant et noble qui s’accompagne de quelques contraintes… Pas de frigo, pas de télé, pas de téléphone portable et pas d’ordi : tous ces objets techniques ont disparu de notre patrimoine. Ce reportage est aussi l’occasion d’entendre des chefs d’entreprise pragmatiques et motivés, et qui ont résisté à l’attrait de la délocalisation pour fabriquer français. De la brosse à dent au matelas, en passant par les chaussettes vosgiennes et les costumes du limousin, nous avons tout de même de beaux restes !
Et en dégustant mon chocolat Made in Suisse, je me pose la question pour notre marché… Comment ferions-nous pour un jardin planté et entretenu ?100% fabrication française’ ?
Serions-nous à même de lister les vraies productions françaises, les vraies fabrications de notre territoire ? Resterait-il une moindre bêche ou une simple guirlande de Noël ? D’ou viennent les phytos ? Est-ce comme pour les produits alimentaires, suffit-il d’un drapeau bleu, blanc, rouge bien marketé pour nous faire croire que c’est bien de chez nous ? Et les plantes… Un jeune plant espagnol, un terreau de la baltique et un pot d’Italie… Peut-on parler d’une production française ?
Il n’est peut-être pas question, comme l’aventure de Benjamin Carle, d’aller jusqu’au bout de la démarche, mais cette situation prête à réflexion, et notre jardinier amateur est lui aussi en droit de se poser des questions. Au-delà du marketing, le jardin est-il encore producteur d’emplois sur notre territoire ? Le consommé local et la défense de nos emplois deviennent une priorité pour nos concitoyens, bien plus encore que la tendance bio. Les initiatives fleurissent çà et là pour proposer des labels rouges, mais serions- nous prêts à aller encore plus loin ?
Le prix régit la sphère jardin depuis bien longtemps. Mais le prix se fabrique ou se cultive rarement chez nous. Il faut finalement du courage pour rester là, droit dans ses bottes en refusant la délocalisation.
Un jour viendra, les enseignes et leurs acheteurs vont décider comme un seul homme de privilégier dans leur référencement les entreprises qui protègent nos emplois… Yessss !!!
Roland… Roland… Arrêtes de crier, tu es en train de rêver ? Tu t’es endormi. Ton café est froid ! Je te ramène du chocolat… Et éteints la télé, y’a du boulot au jardin !
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