Dans le jardin aussi… Je suis Charlie !
Dans les métiers du jardin, le journaliste est plutôt peinard par rapport à ses collègues « politique » ou « reporter de guerre » !
Mais quand même… Lorsqu’il s’engage, le journaliste jardin n’a pas peur, il est capable de condamner les utilisateurs de bouillie bordelaise ! Dingue non ?
D’autres, plus courageux encore, conseillent, sans réfléchir sans doute, de placer des boules de graisse et de graines sur les balcons pour nourrir les oiseaux en toute clandestinité ! Les fous !
Sur le terrain, c’est encore pire, lorsque le journaliste jardin part en campagne, si je puis dire, ou en investigation sur le terrain, il prend le risque d’une attaque de taupes regroupées au pied d’une motte, il s’expose à la piqure d’un insecte, ou pire encore, il peut rester coincé dans un arbre qu’il comptait photographier.
Vous le voyez, le métier de journaliste jardin, que je défends, est quand même un métier à hauts risques, certes !
Certes… Mais le temps que nous soyons pris en chasse par quelques tarés intégristes (ceci est un pléonasme) du thuya ou de la charia… Ca nous laisse un peu de temps pour réfléchir.
Alors, lorsque les Charlie Hebdo se font dégommer par des adeptes de la fatwa, nous les jardiniers, protégés par nos fleurs, nos bêches et nos stylos, bien cachés derrière nos carrés potager, le minimum que nous puissions faire, c’est c’être solidaire !
Journalistes, jardiniers, producteurs ou vendeurs de jardin, nous n’avons pas grand chose de capital à dire, nous n’allons pas bousculer le monde avec nos dessins et nos caricatures, mais notre devoir de jardinier, c’est de défendre ce droit à la parole, ce droit à la liberté.
Et si un jour on avait des trucs importants à raconter ? On sera bien content de pouvoir le faire sans craindre les trous de balle.
Nous sommes tous Charlie, et nous ne devons pas laisser s’éteindre la petite flamme de la parole publique, de l’humour, de la liberté de ton et de la liberté tout court.
Le jardin est aussi la vie, le rire, l’espoir et les petites fleurs.
Dès aujourd’hui, je m’abonne à Charlie Hebdo… Et vous ? Même les jardiniers sont Charlie… Nous sommes Charlie !
Charlie … Jardinier !
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