Retail vers le futur

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Dans le commerce, Internet broie tout, détruit tout, c’est ce que nous serions tentés de penser tant le succès des Pures Players semble acquis.

Heureusement, le magasin physique fait encore des émules et les enquêtes qui se succèdent sur le sujet rassurent les distributeurs et les constructeurs de magasin !

Une de ces enquêtes est sortie en juillet dernier. Elle a été réalisée conjointement par l’agence Havas Paris et le salon Paris Retail Week qui aura lieu du 24 au 26 septembre prochain Porte de Versailles.

D’après cette enquête, 69% des clients français souhaitent que les marques du Web ouvrent des magasins physiques. Ils sont 58% à penser la même chose aux USA et 88% en Chine.

Autant dire que le site Internet ne suffit pas, notre consommateur veut retrouver les produits en magasin.

C’est sans doute ce qui pousse aujourd’hui les Alibaba, Amazon ou Zalando à rechercher des emplacements afin d’ouvrir leurs boutiques… La logique est en marche.

Autre constat dans cette enquête, les tendances fortes qui font vibrer les clients sont assez simples, ils veulent d’abord de l’écologie. La majorité des sondés pensent que les points de vente sont « polluants » et réclament plus d’attention dans les emballages, le plastique, les énergies… Le message devient de plus en plus clair sur le sujet, et nous ne pourrons plus faire autrement que de l’entendre, le temps du gaspillage est définitivement terminé.

Les points de vente doivent aussi servir à tester et comprendre le fonctionnement des produits. C’est aussi une tendance forte et le lieu physique doit être optimisé. Impossible de tester via internet, alors, quitte à se déplacer, autant comprendre comment ca marche.

Allez, encore une troisième pour la route, c’est l’utilisation de l’Intelligence Artificielle sous toutes ses formes pour accompagner les services. Les Sellenials rentrent largement dans cette catégories. Si 95% des Chinois règlent déjà leurs courses avec le portable, ce même portable deviendra aussi une « encyclopédie » pédagogique pour accompagner la visite en magasin et l’utilisation des produits.

En mélangeant tout cela à notre marché jardin, nous avons tous les outils pour réaliser un carton.

L’écologie ? A priori, on est en plein dedans avec le végétal, reste à régler la consigne pour les pots de culture, la gestion des emballage plastique ou l’autonomie des points de vente face aux énergies.

Les tests et la pédagogie ? Il suffit d’installer un jardin d’essai ou plus modestement un potager d’essais pour répondre à la curiosité de nos clients. Ah oui… J’oubliais ! Et d’avoir un conseiller disponible pour faire vivre cet espace…

L’Intelligence Artificielle…. ????… Oui… Bon… Y’a peut-être un peu de boulot pour trouver des Applis et des solutions « Intelligentes » pour nous aider à vivre son jardin… Mais patience… Ca devrait venir …

Dans cette course à l’évolution du Retail qui concerne aussi le monde du jardin, il est certain que le distributeur traditionnel a encore du pain sur la planche. Mais parallèlement, de nombreuses solutions passeront par les fournisseurs qui ont des idées, un savoir-faire et une souplesse plus efficace que les enseignes souvent difficiles à bouger.

Cette pression du consommateur pour avoir de nouveaux outils dans les points de vente peut devenir un argument de poids pour sortir du traditionnel débat sur les prix lors d’un référencement.

Nos fournisseurs connaissent leurs produits et ils ont des idées. Voilà une valeur ajoutée qui pourrait bien séduire l’acheteur en centrale, même s’il reste encore accroché à ses remises !

Roland Motte… Jardinier !