Greve pour le climat ? Des actes …
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Ils sont des milliers à battre le pavé, surtout très jeunes, mais aussi moins jeunes et qui réclament un véritable changement dans nos décisions face au climat.
Difficile d’être contre ces revendications et difficiles de ne pas remettre en cause les différentes politiques qui se sont succédées sans vraiment se pencher sur le sort de notre planète.
Alors oui, les institutions ont leur part du boulot, mais elles ne sont pas les seuls. Manifester pour la préservation du climat est une cause noble, à condition d’accompagner ces paroles d’actes tout aussi symboliques et quotidiens.
La semaine passée, un peu partout en France, c’était la semaine des alternatives aux pesticides, une animation idéale pour mesurer nos actions au quotidien.
Comme tout bon citoyen, et avec les acteurs locaux, j’ai sillonné la campagne chaque matin et chaque après-midi à la rencontre des jardiniers amateurs. Nous avons organisé des ramassages de pesticides interdits à la détention et à l’utilisation depuis le premier janvier. L’objectif était double, ne pas laisser trainer ces produits interdits, mais aussi expliquer les alternatives et les bonnes démarches pour un jardin « au naturel ».
Jusque-là tout va bien, mais avec des centaines de produits récoltés, nous avons eu froid dans le dos … Et si cette opération n’avait pas eu lieu, où termineraient ces substances chimiques ? Et pour tous ceux qui n’ont pas pu se déplacer, iront-ils à la déchèterie dans le courant de l’année pour y déposer ces substances ?
Hors micro, quelques-uns des habitants rencontrés avaient pensé à des solutions un peu différentes comme l’incinération des boites au fond du jardin ou les déverser dans l’évier… Après tout, les eaux usées sont filtrées, non ?
Et ce n’est qu’une infime partie de ce qui ronge notre terre, les déchets sauvages, les plastiques, les mégots, les pollutions atmosphériques…
Manifester est un droit, peut-être un devoir face à la dégradation du climat et de notre bonne vieille terre. Nous savons tous que les décisions sont difficiles à prendre, et un petit coup de pouce pour faire voir que l’opinion public est prête à les accepter ne fera pas de mal !
Mais en parallèle, nos actions personnelles vont de paires. Au quotidien, toutes ces petites choses qui agacent l’avenir de l’humanité sont comme des incivilités climatiques qui perturbent d’autant le message initialement sans faille.
Au jardin, après avoir déposé les produits devenus interdits à la décharge la plus proche, sommes-nous prêts à réduire l’arrosage, à planter un arbre de plus dans le jardin, à faire notre compost pour éliminer les matières végétales des poubelles ? Sommes-nous attentifs à la consommation locale et à l’origine bio ou raisonnée de nos produits de consommation ?
Nos entreprises participent-elles à la « fête » ?
S’il faut un changement à la planète pour la rendre un peu plus vivable et saine, c’est avec l’aide de tous, ça ne viendra que de nous, d’abord dans notre quotidien, ensuite dans la rue, l’un ne va pas sans l’autre !
Bon printemps à tous !
Roland Motte… Jardinier !
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