Boutique végétale
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La boutique végétale nous propose du végétal… C’est bien ! On en trouve en jardinerie, chez les pépiniéristes… Mais aussi dans les hypers, les magasins de bricolage… Et maintenant, un peu partout ! Le végétal, c’est open bar !
Boutique végétale
Jusqu’à présent, et depuis son apparition, la vente du végétal se cantonnait aux spécialistes, les vrais. Il fallait aller chez les producteurs du coin pour espérer trouver l’arbre de ses rêves. Ensuite, les jardineries ont vu le jour, au siècle dernier… Elles ont démocratisé ce rayon ‘plantes’ qu’on a ensuite retrouvé en hyper et dans les GSB. Jusque-là, ça va… Mais ensuite, Ikéa a commencé à vendre des plantes d’intérieur dans la foulée, le relais a été pris par les sites de vente en ligne. Plus besoin d’être un pro du végétal pour vendre de la plante ou de la petite fleur. Le végétal que nous pensions être un produit noble, vendu par des experts, est en train de sortir de ses frontières pour aller dans des rayons ici ou là, pas forcément spécialisés en jardin…
C’est le cas par exemple de By Charlot, créé en 2017. Deux amoureux du végétal… j’ai bien dit amoureux et pas « professionnels ». Ils ont commencé par de la plante verte pour ouvrir vers la déco, les bougies… Ils intègrent aujourd’hui Herbarium et Green Factory avec des herbiers et des terrariums fait mains. Et en plus du commerce, l’entreprise donne du sens à ses objectifs et veille au bien-être de ses collaborateurs.
Un autre ?
Toujours dans la série « Je me lance et on verra bien », voici My Bleen. Pendant le confinement, Quentin, le futur boss, s’est rendu en jardinerie et n’a pas tout capté de l’offre proposée. Après une recherche de fond, ce dernier a créé avec ses potes, des Millennials, un site de vente en ligne avec des abonnements pour redonner vie à la pelouse. Ils ont maintenant une large gamme de plantes et préparent de nouvelles sorties de produits pour le jardin afin d’étoffer la gamme. Et là non plus, il ne s’agit pas de professionnels du jardin.
Tout comme By Charlot, il s’agit de passionnés qui savent parler à d’autres passionnés. Petit à petit, le jardin n’est plus réservé aux experts. La plante, la déco et les engrais sont des produits, et la jardinerie n’a plus le monopole de ce savoir-faire.
La technicité est ailleurs, dans la communication, dans le marketing, dans la conception… Est-ce que le végétal, n’est pas, au final, comme des paquets de nouilles, des piles ou des téléviseurs ? N’est-ce pas juste une histoire d’animation, de valorisation, de prix, de livraison ?
Si c’est le cas, faut-il encore des vendeurs spécialisés pour nous parler technique ?
Provoc… Oui mais !
Certes, je me fais un peu l’avocat du diable. Si la réponse à cette dernière question est « Non, nous n’avons plus besoin d’experts pour le végétal », ça veut dire que nous nous contenterons de fiches produits réalisées par Chat GPT. Le dialogue avec un expert en magasin ne serait alors qu’un vieux souvenir…
« Impossible » diront les anciens qui ont connu la belle époque, lorsque les vendeurs passaient du temps dans les rayons. Aujourd’hui, ils sont un peu moins nombreux et souvent multi-tâches ! Pas facile de trouver un pro pour vous renseigner au printemps.
Alors la place est libre pour nos amis de « Plante pour tous », qui se sont pointés sur le marché avec les mêmes plantes, venues elles aussi des Pays-Bas, mais avec une communication plus moderne et un marketing prix accrocheur !
Encore un intervenant de plus ! Et que dire des végétaux proposés dans les boutiques H et M Home ou Zara Home ? Là, on sort aussi des sentiers habituels. Le végétal devient un produit de déco vendu par des boutiques de déco. On sait que la jardinerie doit se réinventer, mais là, il y a urgence… Si le végétal change de main, qu’allons-nous vendre ? Des accessoires de Noël, des produits du terroir, de l’aliment pour chien, de l’alimentation bio ? Non ? Ben si ! Et c’est déjà bien parti !
Et après
On sent doucement arriver un nouveau marché de la distribution jardin. Est-ce que l’appellation « Jardinerie » convient encore à nos « multi spécialistes ». Si les hypers continuent à vendre du végétal, et si les jardineries continuent de développer le rayon alimentaire, on va se croiser à un moment. Bien-sûr, on nous explique là-haut que ce n’est pas pareil, ce n’est pas la même qualité, tout ça tout ça… Sans doute ! Le client restera seul juge.
Le végétal, lui, continue de se retrouver ici ou là, chez de nouveaux distributeurs qui ont compris le principe. Amazon propose une gamme complète de plantes d’intérieur, et pour les conseils, on ira se renseigner chez les influenceurs jardin, sur les réseaux sociaux.
Tout cela pourrait nous conduire à une baisse de marge sur le végétal, et une simplification de la gamme. Ces nouveaux vendeurs de plantes ne chercheront sans doute pas à vendre des collections !
Nouveau Paysage…
Nos amis paysagistes, avec un service adapté à chaque jardin, pourraient tirer leur épingle du jeu… Pour ceux, bien-sûr, qui n’ont pas abandonné le végétal…
Nous devrions avoir des réponses dans pas longtemps…
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