Le potager !

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C’est l’été qui marque le retour du potager ! Et malgré le temps perturbé dans la plupart des régions, nous sommes en pleine saison des récoltes ! En ce moment, c’est l’abondance… Uniquement pour ceux qui cultivent leurs fruits et légumes. Pour les autres, il faut passer à la caisse !

Le potager

Encore faut-il avoir de la place, un peu de technique et de temps pour le suivi de l’entretien. Avec ces 3 éléments, l’économie peut devenir assez rapide. Un plant de pommes de terre donne environ 2 kilos de tubercules. Et pour le reste, la moyenne de production annuelle, chez un amateur, oscille entre 1 et 2 kilos du mètre ². C’est sûr, la récolte de ciboulette est moins performante que celle des pommes de terre ou des citrouilles !

Le potager est un plaisir, mais en plus, il permet des économies substantielles pour celle ou celui qui se donne la peine de se lancer dans l’aventure.

Et en ce moment, il n’est pas question de partir en vacances… Toutes les cultures ou presque arrivent à terme et le jardinier se doit d’être là pour transformer les essais !

Aujourd’hui, et d’après « Freshfel Europe Consumption Monitor », nous consommons seulement 360 grammes de fruits et légumes par jour et par habitant. C’est environ 135 kilos par an. Avec 70 m² de potager et quelques fruitiers, les besoins seraient couverts !

100 m²

Allez, on joue plus large… 100 m² de jardin par habitant et nous serions pratiquement autonomes en fruits et légumes. Évidemment, c’est la théorie. En pratique, 30% des français vivent en appartement et n’ont pas accès à un terrain pour jardinier. Et pour les 70% qui ont une maison, le terrain n’est peut-être pas suffisamment grand et les propriétaires ne se soucient pas du tout du potager !

Cette solution d’autonomie est donc pour l’instant une illusion ! Il faudrait beaucoup d’aides, de pédagogie, de formations, de motivation… Pour que chacun d’entre nous prenne conscience des bienfaits du potager.

Bien-sûr, depuis le confinement, les ventes progressent, mais l’éducation « potagère » a encore beaucoup de chemin à parcourir !

La communication sur le sujet passe par les réseaux sociaux, par les vendeurs et par les promotions autour du potager, mais c’est long… On peut même considérer qu’il s’agit d’un sujet confidentiel ! Et pourtant, l’OMS préconise 400 grammes de fruits et légumes par jour et par personne. Nous sommes en retard et les générations à venir vont encore faire baisser la moyenne.

Les variétés ?

Un récent sondage « Étude Kantar pour FranceAgriMer et VALHOR » nous indique quelles sont les plantes les plus demandées dans nos points de vente jardin et chez les producteurs.

En tête, c’est la tomate avec 37% des dépenses (hors pommes de terre). On comprend mieux la bagarre des prix pour proposer la barquette ou le plant le mieux placé !

Pour les aromatiques, c’est le basilic qui arrive en tête avec 31% de l’ensemble des dépenses aromatiques.

Tomate et basilic, c’est donc le doublé gagnant qui fait vibrer tous les amateurs de potager.

Ces deux plantes sont de culture accessible et leur image est positive. Il suffit d’ajouter un peu de mozzarella pour avoir le trio gagnant de la salade estivale !

Si vous êtes distributeurs et si vous avez décidé de vous lancer dans le rayon potager, il convient de choisir le producteur capable de vous fournir ces deux plantes jusqu’au mois d’août. Même au retour de vacances, des plants de tomates-cerise bien développés et en pot pourraient sans doute trouver preneur, histoire d’agrémenter la fin de saison !

Prêt à l’emploi ?

Dans notre sondage exclusif Promesse de fleurs/Guide des Consommateurs Jardin 2024 (à découvrir en octobre 2023), nous avons interrogé 2000 passionnés de jardin. Ils sont près de 70% à craquer pour le coup de cœur quand on leur demande leur motivation d’achat d’un végétal.

Et si le potager prenait lui aussi cette direction ?

Économie, consommation saine, plaisir de récolter… Nous savons que le potager a de beaux jours devant lui et qu’il pourrait bien encore progresser dans les années à venir. Si on lui adjoint le coup de cœur et la simplification du travail, peut-être pourrait-il encore marquer de nombreux points.

Nous voyons déjà des salades en pot, des haricots en godet à repiquer et des tomates en pleine fructification.

Nous avons souvent cherché à vendre au moins cher, en proposant des graines ou des micro-mottes pour faciliter l’accès à la culture du potager. Et si demain, le jardinier très amateur recherchait des végétaux finis, prêts à cuisiner ?

Plus le potager prendra l’option du « prêt à consommer », plus il correspondra à l’envie de coup de cœur des consommateurs.

Les barquettes de 12 et les packs de 25 ont du plomb dans l’aile. L’avenir passe par des plantes potagères « prêtes à l’emploi ».

Avec des plants de légumes « adultes », prêts à poser ou à récolter, les ventes pourront se prolonger pendant l’été. Prêts… à parier ?

Roland Motte… Jardinier !