Rue de la soif !
Passé la fête des mères, la saison végétale se termine. Nous avons eu l’occasion de visiter un grand nombre de magasins en cette période printanière, pour le plaisir des yeux, mais aussi pour constater les évolutions de la distribution en matière de plantes.
Et alors, c’était intéressant ?
Une constante depuis des années, pour vous aider et vous diriger, les vendeurs de jardinerie nous parlent toujours de « MAF », de « pépi » et de « serre froide » pour nous aider à nous retrouver dans le labyrinthe du point de vente. Mon dieu ! Le pauvre jardinier amateur qui a du mal à reconnaître les plantes d’intérieur ou d’extérieur… Se trouve fort dépourvu devant ces dénominations incompréhensibles. Le MAF (pour marché aux fleurs), n’est pas forcément un langage adapté à un consommateur de base qui représente la grande majorité de nos clients.
Mais bon, vous allez dire que je chipote, alors passons à l’essentiel, la qualité des plantes.
Nous nous posons la question, en 50 ans de distribution jardin, la qualité des plantes a-t-elle progressé ?
C’est une question légitime, car si le jardinier amateur est moins connaisseur, il va se référer à la beauté de la plante pour faire son choix, il lui faut donc une belle plante bien fleurie. De ce point de vue, les producteurs ont pas mal bossé et le produit est devenu de plus en plus attractif.
Mais une fois passé la porte de la réserve, la plante se retrouve en magasin… C’est la qu’est l’os hélas !
En plein mois de mai, lorsque le monde est là et que le personnel baisse un peu la garde, faute de bras, les plantes commencent petit à petit, ici ou là, leur calvaire assoiffé !
Personne n’est épargné ! Bien sûr les plus pros limitent les dégâts, mais en hyper ou lorsque le personnel n’est pas en nombre suffisant sur la surface de vente, ca coince et le rayon végétal n’est pas au meilleur de sa forme à une période où il devrait être le plus attractif.
La masse de pots stockée dans un point de vente est impressionnante et la bonne volonté du personnel ne suffit plus pour donner à boire à tous ces végétaux, en particulier lorsque le soleil et la chaleur ont décidé de s’installer ensemble sous les serres.
Tôt ou tard, nous devrons nous pencher sur le problème. Quel terreau est susceptible de prolonger la durée de vie d’une plante ? Faut il continuer à livrer dans des minis pots avec juste l’équivalent d’un dés à coudre de terreau ? Quels meubles adaptés vont permettre de limiter le travail d’arrosage alors que les vendeurs seraient plus efficaces et plus heureux en conseillant les clients ?
Les réponses sont techniques et pratiques mais elles vont devenir indispensables. A l’heure où l’on voit arriver les jardineries de centre ville, l’entretien et la qualité des plantes en magasin deviennent un vrai problème qu’il convient de traiter sans tabou.
Roland Motte… Jardinier !
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