Déchets
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Les ordures dans Paris… Nous avons tous vu les images à la télé, dans les journaux ou dans les rues. Et c’est bien la quantité de déchets qui impressionne. En 12 jours de grève, les parisiens se retrouvent avec 10 000 tonnes d’ordures sur le trottoir. A toute chose malheur est bon… Dit le dicton ! Alors profitons de ce mouvement pour se poser la question aussi côté jardin. Les déchets, ça donne quoi ?
Déchets ?
Greenly, est née en 2020. La plateforme de comptabilité carbone atteint les 1000 clients, petits et grands, en les aidant à réduire leur empreinte carbone. Alors évidemment, avec toutes ces poubelles dans les rues de Paris, les Greenly en profitent pour nous alerter sur le sujet ! Selon l’ADEME, les déchets ménagers… Uniquement… étaient estimés à 39 millions de tonnes en 2018.
Et où vont ces déchets ménagers lorsqu’ils quittent les faubourgs de Paris ?
Ils vont finir dans une décharge pour 36% d’entre eux ! Ils seront incinérés à 30%.
Certains seront recyclés, c’est 20% de la masse. Et pour le compostage, on est loin de la majorité avec 14% en incluant la méthanisation.
Évidemment, nous ne sommes pas encore dans le recyclage total ! Loin s’en faut !
429 kilos, c’est le poids de déchets par habitant et par an pour la région parisienne. Ces données dates de 2020.
Il y a du travail à faire en pédagogie. Chaque individu pouvant limiter cette moyenne de 429 kilos. Mais il y a aussi des prises de position de la part des distributeurs ou des industriels pour limiter cette masse de poubelles…
Côté jardin ?
Il se vend environ 240 000 tonnes de produits neufs en France pour le jardin et le bricolage. Et de l’autre côté, ces produits et plantes génèrent environ 100 000 tonnes de déchets dans la même année !
Avec une telle quantité de poubelles brico-jardin, il paraissait logique de réagir pour trois raisons.
La première, concerne la protection de la planète. Difficile, surtout pour les jardiniers, de communiquer sur le végétal, la bonne santé, l’air pur, les petits oiseaux tout ça, tout ça… Et de l’autre, laisser trainer les déchets dans la nature.
La seconde raison est liée à la première, c’est l’image que nous donnons de notre profession. En matière de protection du paysage et de l’environnement, nous devrions être le cœur du réacteur… Logiquement. Les vieux pots plastiques qui trainent ici ou là dans le paysage… ça fait tache !
La troisième raison est d’ordre économique. Le plastique est moins cher et les recherches de solutions alternatives coûtent un bras en R & D, mais aussi en mise en place. Mais ne nous leurrons pas, sur le long terme, le coût de la dépollution sera encore plus cher. Et tôt ou tard, nous mettrons la main à la poche !
Val’Hor
L’interprofession et Val’Hor se sont saisi du dossier. Cette « bombe à retardement » ne pouvait pas rester en l’état.
Val’Hor s’est appuyé sur ADIVALOR pour aller plus vite. C’est quoi ce nom encore ? La signification est simple = Agriculteurs, Distributeurs, Industriels pour la VALORisation des déchets. C’est une filière nationale qui regroupe 9 fédérations professionnelles et qui existe depuis 2001.
L’idée est de commencer par le ramassage et le recyclage de ces pots de culture.
La volonté est de commencer la collecte en 2023 et bon nombre de jardineries ont déjà mis en place des espaces de collecte pour leurs clients.
Bien-sûr, il reste des détails à régler, des habitudes à changer. Mais on peut saluer la volonté et l’unité de la profession pour résoudre ce problème lié à la culture de nos plantes.
La responsabilité incombe à tous et, sur le site www.valhor.fr, vous trouverez toutes les infos, les contacts et le principe de financement de cette campagne.
En tant que professionnel responsable, vous avez juste un truc à faire, c’est de remplir la lettre d’engagement sur ce même site. Facile et efficace, à vous de jouer, et merci d’avance !
Et ensuite
Il faudra du temps avant de ne plus laisser trainer nos conteneurs dans la nature, convaincre les derniers résistants. Mais l’intérêt de la filière passe par cette étape.
Il y a encore du plastique dans le jardin et cette pollution lente ne correspond pas à l’image que nous voulons donner de notre produit. Le jardin est vert, et nous sommes responsables de cette verdure. A nous de donner l’exemple.
Des initiatives fortes commencent à voir le jour ici ou là. C’est le cas de Promesse de Fleurs, par exemple, qui s’engage à retirer le plastique de ses envois d’ici 3 ans.
Autre point noir, ce sont les sacs d’emballage des terreaux et autres paillages. Là aussi ça bouge. La Florentaise travaille sur un sac papier capable de vivre sa vie en magasin malgré les contraintes des intempéries et du temps.
Cette révolution va nous demander de la réflexion, de l’argent… Mais aujourd’hui, en 2023, même si nos clients recherchent souvent le moins cher, ils ne sont pas prêts à accepter les tonnes de plastique qui restent dans la nature.
La solution passe encore une fois par la mutualisation de nos actions !
A suivre
Si vous avez eu vent d’idées, d’initiatives, de projets en cours… Qui valoriseront ces actions de réduction des déchets, je suis preneur. Certes, vous êtes 4 ou 5 à lire mes éditos jusqu’à la fin 🥸🥴… Mais il est essentiel que chacun d’entre nous se mobilise sur le sujet.
Et si votre jardinerie habituelle ne propose pas encore le ramassage des pots, c’est le moment de frapper à la porte du directeur pour lui proposer cette mise en place !
On continue !!!
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