Guide des consommateurs jardins 2024

13 GUIDE DES CONSOMMATEURS JARDIN 2024 Ce que l’on utilise, c’est son bulbe, son rhizome qui fait en moyenne 25 centimètres de haut et plus de 3 kilos. La plante a été utilisée à grande échelle à partir du 18ème siècle au Japon. Elle a de nombreuses propriétés médicinales. Mais ce qui nous plait, c’est le konnyaku ! Une farine obtenue par le séchage et le broyage de son fameux bulbe. Dans le commerce, on commence à la trouver sous forme de spaghettis, par exemple, avec une valeur calorique au moins 10 fois inférieure à celle que l’on rencontre dans nos nouilles traditionnelles. Autant vous dire que son succès va se développer… Ce sera le produit à conseiller dans tous les régimes ou presque. Côté culture, il s’agit d’un bulbe et la plante va se développer dans la même ambiance que nos plantes d’intérieur. En vente ? Sur internet, on trouve quelques producteurs spécialisés en vivaces ou en plantes potagères rares. Ces derniers proposent les bulbes en pot, à cultiver soi- même. Voilà un lien direct entre ces nouvelles plantes et le marché du jardin ! Est-ce que le phénomène Konjac va durer ? Nous n’en savons rien pour l’instant… Allons -nous voir des cultures de Konjac un peu partout dans le monde ? Pour l’instant, la langue du diable fait partie des signaux faibles dont nous parlent les tendanceurs. Le temps nous dira si elle est capable de venir concurrencer la pomme de terre et si son succès la rendra incontournable au point de trouver un rayon Konjac en jardinerie… En attendant, on pourrait au moins la voir apparaître dans le rayon pota- ger ou le rayon plante d’intérieur… Pourquoi pas ? La santé Là aussi, comme la nourriture, voilà belle lurette que nous avons commencé à nous soigner avec les plantes. Le plus ancien document médical connu vient de Mésopotamie. Il est daté de 2400 av. J.-C. Cette tablette d’argile fait état de recettes médicinales à base de végétaux. La santé par les plantes ! On peut normalement se poser la question, comment ont-ils fait pour découvrir que ces plantes étaient bonnes pour la santé ? A l’époque, pas de microscope et impossible de faire des recherches sur Google, y’avait pas le wifi partout ! C’est le Muséum National d’Histoire naturel qui donne la réponse dans son site internet. A priori, les premiers « chercheurs », ou plutôt « découvreurs » observaient le comportement d’autres animaux pour savoir si telle ou telle plante pourrait les aider. En la matière, les chimpanzés sont des pros et maîtrisent l’utilisation de feuilles ou de fleurs bénéfiques à leur santé. Par le passé, il y avait la nourriture d’un côté, le soin de l’autre. Mais aujourd’hui, les régimes parlent de santé, et lorsqu’on veut découvrir un nouveau plat, on l’appréhende aussi par la lorgnette « bienfaits ». Et pour nous sensibiliser encore un peu plus, l’industrie agro-alimentaire a inventé le terme « alicaments », un mélange d’aliment et de médicament, sans doute pour nous faire passer la pilule… L’argument de vente est sympa, l’alicament est censé vous nourrir… Et prendre soin de votre corps… le tour à base plante, c’est encore mieux !

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