Guide des consommateurs jardins 2024

133 GUIDE DES CONSOMMATEURS JARDIN 2024 Dilemme Les rapports successifs du GIEC nous interpellent et nous font de plus en plus peur. Nous avons l’impression de conduire un bolide qui va droit dans un mur. Les alertes sont lancées mais nous avons l’impression d’être incapables de revenir en arrière. Le plus simple, c’est de dénoncer ce que le voisin aurait dû faire, mais qu’il n’a pas fait. « Que fait le gouvernement ? » entendons-nous ici ou là. Mais la solution sera collective. Au-delà des grands discours, le citoyen possesseur d’un espace extérieur cherche déjà à faire un effort dans son jardin. Faire son potager, installer un composteur, récupérer l’eau, trouver des plantes résistantes à la sécheresse, développer la biodiversité… Les idées ne manquent pas, mais ce sont les connaissances qui coincent un peu. S’il est difficile de se renseigner auprès des professionnels, alors, l’information circule sur les réseaux sociaux et chacun y va de sa vérité. Avoir un jardin pour protéger la planète, mais le plus petit possible pour limiter la corvée d’entretien… Comme le témoigne Eric VALLET, entre les deux, mon cœur balance… «… Le végétal est en train de reprendre sa place dans les jardins des particuliers. Et c’est tant mieux, il est impossible d’imaginer un jardin sans végétal ou un paysage sans plantes. Par contre, il reste quelques obstacles. Dans l’avenir, les parcelles de terrain risquent de diminuer et lais- ser peu de place à la plante. A nous de trouver les solutions pour placer tout de même le vert dans les jardins ! » (toute l’interview page 140). Collaboration Devant ces différentes contradictions et devant le manque de connaissances des utilisateurs de jardin, la tâche semble impossible. Pourtant, un gros travail est fait depuis des années pour améliorer l’entretien et la qualité des espaces. Devant la menace de pollution ou de réchauffement climatique, le public attend les paysagistes et les spécialistes du vert comme des sauveurs. Les exigences de ce public ne vont pas faiblir et les sollicitations seront nombreuses. Comme le dit Jérémy NOBLE dans son témoignage (page 136) : «… A Nancy, nos équipes ont déjà anticipé l’avenir il y a quelques années et elles ont, par exemple, beaucoup travaillé sur les économies d’eau et sur le choix des plantes pour anticiper le réchauffement actuel. Mais les élus et les citoyens nous demandent d’aller encore plus loin dans cette démarche. Nous réalisons des essais de plantation dans le jardin Godron pour tester de nouvelles essences de plantes. ».

RkJQdWJsaXNoZXIy MTEyMTU=