Guide des consommateurs jardins 2024

135 GUIDE DES CONSOMMATEURS JARDIN 2024 Un des moyens le plus rapide serait d’apporter une formation « maison » qui prenne en compte l’ensemble des problématiques de nos professions. Et là, encore une fois, nous avons deux solutions : 1-pester dans son coin en se demandant ce que font les autres, les décideurs, 2-prendre le taureau par les cornes, se réunir autour d’une table, convaincre un maximum de personnes pour mettre en place une école adaptée à nos besoins. La première solution est un peu plus simple… mais moins efficace ! La communication végétale Nous sommes souvent dans une communication commerciale, à juste titre. La priorité, c’est le retour sur investissement. « Si je mets en avant une plante, c’est pour la vendre » ! Évidemment ! Mais aujourd’hui, nous avons un public à convaincre à nouveau. Les jeunes générations attendent du sens, elles sont prêtes à suivre des entreprises et des marques capables de s’engager (CF : Guide des Consommateurs Jardin 2023). Nous sommes au cœur de la nature, nous avons les solutions pour limiter l’impact du réchauffement cli- matique en proposant du végétal, peu importe le végétal. Nous pouvons li- miter les dépenses alimentaires en proposant des plants de fruitiers et de légumes, peu importe la variété. En complément des catalogues de prix, proposons des solutions, des conseils, des invitations à venir rencontrer nos experts… Ajoutons progressivement un volet « responsable » en complément de nos communications commerciales. La présence sur les réseaux Les pros, c’est nous ! En matière de végétaux, de gestion des espaces verts, de biodiversité… Nous avons de l’expérience, de la pratique et des années derrière nous qui justifient largement nos prises de parole. Sur les réseaux, tout est dit… Et son contraire aussi ! Mais avec conviction, ça passe mieux. Des écolos du dimanche nous expliquent avec un aplomb inaltérable qu’il faut se méfier des professionnels qui sont là pour vendre des plantes à tout prix, sans se soucier de leur bien-être… Nous devons répondre et envahir les réseaux pour faire passer notre savoir, pour raconter nos expériences, notre vécu. Plus nous serons présents sur les réseaux et plus nous pourrons augmenter la visibilité du végétal ! Mutualiser les actions La communication, la formation, la pédagogie… Tout cela coûte cher et ne peut se faire qu’avec une mutualisation des moyens. C’est le principe de l’enseigne en distribution ! Si 100 magasins communiquent sur un sujet, c’est nettement plus lisible qu’avec un point de vente. Pour la formation c’est aussi une évidence, la mutualisation permettra de faire passer des messages. Et pourtant, les interprofessions existent, elles sont même très actives dans notre métier. Tout est donc en place pour réaliser de belles choses. Malheureusement, le quotidien nous rappelle à l’ordre. Et ces mêmes institutions sont parfois frustrées de n’avoir pas plus de participation des entreprises de leur secteur pour des projets communs. Le serpent qui se mord la queue…. Mais bon, s’il ne fallait retenir qu’une seule de ces priorités, c’est la formation. Il devient de plus en plus difficile de trouver du personnel, et s’il faut qu’il soit de plus en plus qualifié, ça complique les choses. A nous de nous rencontrer pour créer les grandes écoles du paysage de demain, en partenariat avec les structures déjà en place ! Roland MOTTE

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