Guide des consommateurs jardins 2024

18 GUIDE DES CONSOMMATEURS JARDIN 2024 Le bégonia gracilis, un classique parmi les classiques, est une plante dont la fleur est comestible et dont toutes les parties se mangent en ratatouille, par exemple. Cet aspect méconnu du végétal n’est pas fait pour intéresser le botaniste ou le jardinier qui fréquente nos sites internet ou nos points de vente. Mais avec ce type d’info santé ou cuisine, nous pouvons donner une dimension différente à la plante. Communication végétale Nous n’allons pas multiplier notre CA par deux avec 3 bulbes de Konjac dans les rayons, certes non ! Même si nous l’espérons... Mais cette communication au-delà de la technique et de la botanique doit servir à anoblir le végétal. Plus notre société avance vers son avenir, et plus les craintes face à la nature, au climat et à la planète vont en grandissant dans l’esprit des consommateurs, qu’ils soient jardiniers ou non. La nature et par conséquent le végétal, deviennent rare et noble. Plutôt que de tirer vers le bas avec des communications sur les prix, il semble important de valoriser le végétal et ses bienfaits dans tous ses aspects. Bien-sûr les prix sont des réalités que nous ne pouvons ignorer, mais ce n’est pas la base de la communication verte. Le végétal va devenir une source de vie, de protection, de nourriture… Pratiquement un produit de luxe que nous tirons souvent vers le bas avec des prix et des contenants qui diminuent à chaque saison. Notre communication doit passer par une revalorisation du végétal. Les adeptes des réseaux sociaux l’ont compris. Les nouveaux influenceurs verts sur TikTok et Instagram ne parlent pas de prix, mais ils décrivent les plantes et leurs bienfaits, c’est de là que viennent leurs audiences ! Développement durable Si vous aviez un doute, impossible aujourd’hui de ne pas parler de protection de l’environnement. Très concrètement, les épisodes climatiques extrêmes se développent et nous savons qu’il est urgent de protéger la planète en commençant à chan- ger nos habitudes. Pour les pros de la plante, nous sommes les premiers concernés. « Nous sommes les premiers concernés ». C’est du moins ce que pense nos clients et les observateurs lambda qui découvrent le monde du jardin. Nous sommes au cœur du problème et nous devons montrer l’exemple. Dans notre sondage exclusif www.promessedefleurs/Guide des Consommateurs Jardin, 85% des personnes interrogées souhaitent connaître la provenance des plantes vendues. 85% ! Ça commence à faire du monde ! Alors pourquoi ne pas leur donner satisfaction et pourquoi ne pas communiquer sur certaines provenances lointaines. Personne ne sera surpris de voir un olivier venir d’Espagne par exemple. Le label « Fleurs de France » lancé par l’interprofession a déjà mis un pied dans cette logique. Pourquoi ne pas aller plus loin. Les producteurs français y sont favorables, c’est aux distributeurs de prendre le relais. Pourquoi ne pas faire comme Picard ? La marque de surgelés indique toujours la provenance des ingrédients et des produits qu’il met à la portée de ses clients. Puisque nos principales enseignes de jardin défendent souvent cette logique, une simple étiquette avec la provenance des végétaux permettrait d’ajouter de la transparence à nos étales. C’est le cas pour les fruits et légumes dans les grandes surfaces alimentaires. Et ce n’est qu’un exemple ! Le mode de culture, l’entretien et la logistique sont tout aussi importants dans nos commerces spécialisés. Nous avançons avec nos moyens humains et financiers, pas tous à la même vitesse, et c’est normal. Mais quel que soit notre rythme, il est important de placer la transparence vis-à-vis des consommateurs comme une priorité dans nos choix, nos inves- tissements et nos communications. Nos clients et futurs clients nous considèrent un peu comme les garants de la nature, les portes parole de la nature et de la plante. Sur ce plan, nous ne pouvons pas les décevoir.

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