Guide des consommateurs jardins 2024
19 GUIDE DES CONSOMMATEURS JARDIN 2024 Respect du végétal Plant parents Le cas de l’animal de compagnie est significatif. Il y a encore 50 ans, Médor passait ses nuits dans une niche en dehors de la maison et il mangeait un mélange de pain, d’eau et de lait lorsqu’il n’avait pas à finir nos restes. Aujourd’hui, la donne a changé, le même Médor, appelé plus communément « mon bébé » est toiletté, assuré contre les éventuelles maladies… Il dort dans la maison et si possible dans le lit conjugal. Il peut profiter d’en comportementaliste ou de menu adapté à son âge ou à sa taille. Il y a en France environ 14,9 millions de chats et 7,6 millions de chiens. Les Pet parents , puisque c’est leur nom, considèrent l’animal de compagnie comme un membre de la famille. Parallèlement, les français sont sensibilisés à la cause animale. Même s’ils consomment toujours autant de viande (2 fois plus que la moyenne mondiale), ils ne sont pas prêts à voir souffrir un animal. Il a fallu 50 ans, 50 ans seulement pour que nous passions de l’indifférence à une émotion hypersensible envers l’animal. Si nous réagissons de la même manière avec le végétal, nous allons devoir changer nos techniques et nos images. Respect ! Est-il possible de comparer l’animal au végétal ? Oui ! Les animaux sont répartis grossièrement en 3 catégories : les animaux sauvages, les animaux d’élevage , et les animaux de compagnie. Les plantes sont aussi sauvages, de culture ou… de compagnie, c’est le cas de nos plantes d’intérieur qui sont bichonnées, et soignées un peu plus que les orties du fond de la cour. Si nous suivons la même logique qu’avec l’animal, les « plant parents » pourraient bien voir le jour progressivement ! Ces derniers vont surveiller le traitement que nous faisons à la plante. Les plantes sèches dans le fond d’une pépinière, les plantes jetées faute de n’avoir plus de fleurs, les arbustes sacrifiés parce qu’ils ne sont plus « vendeurs », les plantes posées en vrac dans un chariot ou les plantes livrées sans précautions… Tout cela pourrait bien devenir un problème d’image à corriger dans notre chaîne d’approvisionnement. S’il a fallu 50 ans à un chien pour passer du statut de gardien à celui de bébé, combien faudra-t-il à la plante pour grandir dans l’échelle sociale ? Avec toutes les conséquences et les attentions que nous devrons apporter dans son quotidien ? Autant s’y préparer dès maintenant. Le respect total du végétal devient un élément incontournable du commerce de la plante. En quelques mots… Devenir les portes parole de la cause végétale ! Le végétal s’anoblit ! Plus la nature est en danger et plus nos concitoyens considèrent la plante comme « l’espoir » de l’humanité. La plante qui soigne, qui nourrit, qui réchauffe, qui protège, qui rend heureux… Jamais dans l’histoire de l’humanité, le végétal n’avait atteint un tel degré de confiance. Et pourtant, sa surconsommation pose problème. Qu’il s’agisse de forêts exploitées à outrance ou de plantations qui déséquilibrent la biodiversité, le végétal est au cœur de notre avenir et de nos préoccupations. Dans ce contexte contradictoire, plein d’espoir mais aussi de déceptions, nous sommes les garants de sa sécurité, de sa préservation. Au-delà de nos communications, nos actes et nos paroles devront montrer tout le respect que nous portons à la plante, tant dans nos actes que dans nos discours. Le végétal n’est plus considéré comme produit, il devient une cause et une source d’espoir pour l’humanité. Nous sommes tous là pour protéger et valoriser le végétal. Roland MOTTE
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