Guide des consommateurs jardins 2024
7 GUIDE DES CONSOMMATEURS JARDIN 2024 décorer leurs cours intérieures. Les grecs et les romains ont suivi le pas … Chez nous, au Moyen-âge, une ordonnance indiquait en 1388 qu’il fallait arrêter de mettre des pots sur les rebords de fenêtre. Hé oui, à la suite de plusieurs chutes de pots, il a fallu s’organiser pour éviter aux passants de se prendre le dit-pot sur le coin du crâne ! Avec nos aventuriers du bout du monde, la plante voyageait déjà dans un contenant. Et progressivement, les plus riches de l’époque ont su se procurer ces merveilles exotiques pour les placer dans leur intérieur. Malheureusement, les plantes souvent tropicales avaient besoin de lumière et de chaleur pour sur- vivre dans nos intérieurs, tout comme aujourd’hui. Seules les demeures des riches bourgeois pouvaient s’offrir ce coin de nature dans la maison. C’est après la guerre, dans les années 1950, que les plantes en pot se sont démocratisées. Leur culture commençait à s’industrialiser et les habitations des classes moyennes permettaient, pour partie, la culture de ces végétaux exigeants. Les pépinières… Les histoires de pépinières ont commencé avec la vigne, pour alimenter la culture des vignobles avant le phylloxera. Les professionnels du secteur s’organisaient pour cultiver les jeunes plants. Côté ornement, c’est au 17ème siècle que Sully, surintendant de Henri IV, décida un jour de faire planter un arbre dans tous les villages de France. La bonne idée que voilà ! A cette même période, on commençait à planter des tilleuls et des ormes au bord des routes. C’est un arrêté royal sorti le 3 mai 1720 qui fixait les règles de ces plantations. Évidemment, il a fallu fournir des arbres et les envoyer dans tout le royaume. C’est le début de la création de pépinières royales pour alimenter en arbres nos villes et nos campagnes. Paris, Troyes, Tours, Nancy, Colmar… Les pépinières commençaient à pousser ici ou là ! Il parait, mais rien n’est sûr, que l’une des plus anciennes pépinières se trouvait à proximité de Lyon. Malheureusement, aujourd’hui, plus personne n’est là pour témoigner ! Quoi qu’il en soit, la première école d’arboriculture verra le jour en 1787 à Vaise, toujours en région lyonnaise. 12 élèves commencèrent les cours sous la direction de l’Abbé ROZIER… Et du côté du privé, là aussi, ça bouge, l’une de nos plus anciennes pépinières, encore en activité, se trouve aussi dans le Sud Est, à Bourg Argental dans la Loire. Adrien SÉNÉCLAUZE, un fou de végétal, commence une collection incroyable de conifères. Il est le premier à pratiquer le bouturage à grande échelle. Depuis, cette pépinière a été reprise par Paul CROIX et porte aujourd’hui le nom de son repreneur. Le jardin remarquable attenant à la pépinière garde encore la trace de sa création en 1819 avec un thuya géant encore en place, des érables du Japon et une collection d’azalées ! La suite… La suite appartient un peu plus à notre histoire contemporaine avec le développement du jardin d’ornement, la floraison des villes et des villages et l’arrivée des premières jardineries dans les années 1960. Aujourd’hui, avec les concentrations d’entreprises, tant dans la distribution que dans la production, le réchauffement climatique, l’envolée des prix… Le végétal est sans doute à un tournant de son histoire. Plébiscité par le grand public pour bien des raisons qui dépassent le cadre de la décoration ou de l‘ornement, le végétal devra peut-être se réinventer pour toucher ses cœurs de cible ! Dans quelles directions devrons- nous aller pour maintenir ou développer le commerce de la plante ? Modestement, dans les chapitres qui suivent, nous allons essayer de trouver des pistes qui, nous l’espérons, vous permettront de dynamiser encore notre marché. Bonne lecture ! Sources : Wikipedia www.semae.fr www.cairn.info www.mariellebrie.com https://philianova.com www.pepinieres-paul-croix.fr www.maplantemonbonheur.fr
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