Guide des consommateurs jardins 2024

131 GUIDEDESCONSOMMATEURS JARDIN2024 Des perles rares Métier passion, métier technique… Pour parler de plantes à un client ou à des élus, il est nécessaire d’en connaître un minimum, histoire de rassurer son auditoire. Autrefois, la connaissance et la reconnaissance de la nature, c’était inné. Aujourd’hui, nous avons longtemps évoqué ce savoir perdu au fil du temps. Le jardin, c’est comme le latin ou le grec, va falloir l’apprendre à l’école et trouver des gens assez motivés pour aller jusqu’au bout des cycles proposés. Loin de moi l’idée de dire que le jardin est difficile à apprendre, aussi compliqué qu’une langue morte… Non bien-sûr, mais les candidats ne se bousculent pas. Travailler dehors avec un salaire correct… Sans plus ! Ou se mettre à son compte et affronter les rigueurs et les dangers de l’investis- sement, de la concurrence et de l’évolution du climat… pas simple tout cela. Nos clients, qu’il s’agisse de municipalité ou de particuliers, ne connaissent pas grand-chose au jardin. On pourrait dire que c’est une chance, puisqu’on peut leur raconter tout et son contraire. Mais détrompez-vous, c’est bien plus compliqué. En plus du savoir-faire, nos collaborateurs sur le terrain doivent aussi faire preuve de pédagogie. Dans le paysage, les salariés sont des perles rares. Eric VALLET et le Réseau Alliance Paysage se sont organisés pour former des Compositeurs ‘végétal’, un nouveau métier pour répondre aux attentes des clients : « En sortant des écoles, les élèves ont, souvent, peu de connaissances sur le végétal. Il est devenu difficile de trouver des passionnés. Dans le Réseau, nous avons créé une nouvelle fonc- tion que nous appelons : le compositeur végétal. Il est le référent végétal de l’entreprise. » (retrouvez l’interviewpage 140). La formation Difficile de trouver des candidats. La raison ? Notre métier est technique et demande des connaissances accrues au-delà du simple végétal. Avec autant de contraintes, les formations habituelles en école d’agriculture ou dans les Maisons Familiales et Rurales peuvent être un peu justes. Par ailleurs, la formation professionnelle est plus difficilement utilisée. Les financements se sont restreints et les OPCOn’ont peut-être plus lesmêmes moyens. L’entreprise regarde à deux fois avant d’investir dans la formation de ses salariés. Investir ! C’est d’ailleurs le mot clé de la formation dans nos professions. Pour avoir un personnel performant et au fait des évolutions permanentes de notre métier, il faut se débrouiller et organiser soi-même le suivi et la régularité de la formation. Les groupements et autres syndicats professionnels ont du pain sur la planche pour mutualiser ces cours spécifiques.

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