Closed !
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Il est encore temps de souhaiter à tous une bonne année, de réussite, de bonheur… Et dans le même temps, nous avons des infos plutôt négatives, sur la distribution américaine.
Ces voeux-là, nous n’en avons pas vraiment besoin.
Normalement, on s’en fout des américains, sauf que, en général, ce qui se passe aux USA, c’est pour nous dans les années qui suivent.
Dans l’idéal, il serait bon de se tromper et casser cette logique en espérant que les choses soient différentes chez nous !
De quoi parle-t-on ? De distribution. En 2019, outre-Atlantique, c’est plus de 9000 points de ventes physiques qui ont fermé. D’accord, il en reste, mais à ce rythme-là, nous pourrions avoir encore quelques surprises de taille.
Un rapport de la banque USB nous raconte que c’est au moins 75 000 points de vente qui fermeront d’ici 2026.
Et comment faire ce calcul aléatoire ? Tout simplement en faisant une projection sur le commerce en ligne. Plus vous achetez sur Internet, et moins vous allez acheter en magasin. Le porte-monnaie, tout autant que les besoins, ne sont pas extensibles. Pour les besoins, ils auraient même tendance à diminuer si l’on en croit la volonté de décroissance annoncée par les clients.
Mais la décroissance ne veut pas pour autant dire une prise de conscience du consommateur qui se mettrait à consommer local, à redonner vie aux petits commerces… loin de là. Même si l’on partage allégrement des posts sur les réseaux avant les fêtes pour inciter à ne pas faire ses courses sur Amazon et ses potes, la tendance générale est tout autre. Nous désertons les points de vente au profit de notre smartphone et notre ordinateur.
Certes il reste encore des centres commerciaux, mais le «Deads Malls», littéralement «centres commerciaux à l’abandon», çà, c’est une réalité !
Nous ne devrions donc pas être épargnés par des fermetures à venir. Y’a pas de raison pour prendre un autre chemin puisque nos consommateurs ne sont pas très différents, et les chiffres du commerce en ligne continuent de grandir.
Si vous aviez prévu d’acheter un groupe de jardineries, voir un seul point de vente, regardez à deux fois la nature dudit point de vente. La différence se fera avec les plus dynamiques !
Aujourd’hui, nous devons redoubler l’animation, la vie et l’accueil pour séduire les derniers clients qui ne jurent que par le « vrai » magasin. Dieu merci, il en reste !
Autre solution, lorsqu’on est un groupe de distribution bien sous tous rapports, c’est de s’associer avec un autre groupe d’indépendants via les achats pour avoir un oeil sur les cessions de point de vente.
Va falloir devenir malin !
Dans le jardin comme ailleurs, si le parc diminue, ne resteront que les boutiques les plus en vue par leur emplacement, leur dynamisme, leur gestion du végétal, leur professionnalisme…
La sélection va commencer, elle sera dure et sans pitié.
Il nous reste un espoir, c’est que le jardin ne trouve pas sa place sur Internet et que les consommateurs jardins restent fidèles à leurs enseignes respectives, et qu’il y ait assez de consommation pour nourrir tout le monde…
Bon, on peut rêver, mais quand même, il est bon de rester très prudent !
Roland Motte… Jardinier !
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