Contradictoire
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On nous l’avait dit, la vente en ligne va supplanter les points de vente physique… Ca, c’était il y a 15 ans. Même si les magasins traditionnels ont eu la vie dure, ils sont bien loin d’avoir disparu et le consommateur est en train de les plébisciter.
Certes ils servent à prendre des repères avant de se précipiter sur un site de vente en ligne. Mais il n’empêche, le point de vente est en train de trouver sa place dans l’esprit du consommateur.
Le dernier rapport Cetelem 2018 expliquait que les Millennials, complètement tournés vers les nouvelles technologies, adeptes du tout connecté et, à priori, acheteurs exclusifs en ligne, se rapprochent du point de vente physique en particulier pour retrouver de l’humain et un contact avec le produit.
Évidemment, le gâteau à partager en deux est forcément plus petit, mais le paradoxe est à prendre en compte. D’un côté des Millennials incapables de vivre sans connexion, quitte à faire l’impasse sur la relation humaine. De l’autre, les mêmes, en train de chercher de la relation dans les points de vente où ils n’ont pas l’habitude d’acheter ?
Pour les achats, c’est pas mieux. La jeunesse, Greta Thunberg en tête, nous rabat les oreilles en condamnant la surconsommation des anciens, le gaspillage en tous sens et les dangers de la société de consommation qui pille les ressources en laissant un monde sans vie derrière elle.
Une honte ! Regardez-vous les vieux avec vos 4 X 4 et vos costumes trois pièces. L’avenir est à la décroissance, la location, le troc, le partage…
Oui ! Bien sûr… Sauf qu’une récente étude Obsoco révélée dans un article de Libé écrit par Morgane Bertrand nous rappelle que les petits jeunes ne sont pas étrangers à cette surconsommation.
Pour le Black Friday, 80% des moins de 25 ans ont participé à l’opération. Ils ont une véritable addiction et sont capables de dépenser pour le prix bien sûr, mais surtout pour le plaisir. Dénicher le bon produit au meilleur prix est un jeu aussi passionnant que la recherche de Pokemone Go.
Et pour l’écologie, alors on fait quoi ? Bon ben, on continue de battre le pavé, tant que Sarenza vend des chaussures en promo… C’est une affaire qui marche !
Si non, pour le jardin, les vieux utilisaient des produits phyto, les vieux ne cultivaient que 4 ou 5 variétés dans leur potager, bonjour la biodiversité. Ce sont aussi les vieux qui plantaient allégrement des haies de thuya sans compter, en oubliant les oiseaux. Heureusement, tout ça, c’est du passé.
C’est tellement du passé qu’on en aurait oublié le jardin. Les Millennials, et plus largement les adultes de tous âges ont laissé tomber leur connaissance jardin et nature. La tendance est à la Tiny House, sans jardin pour ne pas se prendre la tête, la tendance est à la vie en ville, avec un maximum d’espaces verts mais sans s’ennuyer avec un jardin à soi.
La tendance est à l’écologie… Quel plaisir de pendre un billet d’avion Lowcoast pour aller voir les forêts encore vierges du Costa Rica. Quel plaisir de partager un instant magique avec les dauphins en Floride.
Et le bonheur de déguster un bon thon rouge de méditerranée. Dépêchez-vous, avant l’extinction de l’espèce, ce sont les derniers, ils sont encore meilleurs !
Chacun s’approprie une part de pureté pour montrer à l’autre le droit chemin. Mais les chemins sont nombreux, et s’ils sont bien droits d’un côté, mais aussi très escarpés de l’autre.
Il est toujours plus simple de dénoncer le sac plastique dans l’oeil de son voisin alors qu’on a une poubelle dans le sien.
Serons-nous capables de concilier cette hyper consommation que nous sommes incapables de limiter, tout en prenant en compte la diminution des richesse naturelles ?
Je vous parie 50 euros que c’est possible, qui veut jouer ? Réponse dans 50 ans !
Roland Motte… Jardinier !
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