Deux mariages et des enterrements ?
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Les mariages vont bon train dans le jardin, nous venons d’apprendre celui d’Invivo et Sevea et celui de Botanic avec Saisons et Jardins. Et peut-être ne s’agit-il que d’un début ? Les économies poussent à la mutualisation…
Au-delà des conséquences financières sans doute analysées dans tous les sens pour optimiser les achats, ces regroupements d’enseigne sont la conséquence de plusieurs facteurs : les baisses de prix et la concurrence accrue des sites de vente en ligne, mais aussi les investissements provoqués par l’obligation d’une communication et d’une distribution multicanal.
La marge diminue sans cesse et les habitudes de consommation des « jardiniers » évoluent, tout cela conduit les distributeurs à explorer la moindre source de revenu, et les achats sont bien-sûr en première ligne !
Une fois la fête terminée et le mariage engagé, il convient de se poser la question sur les nombreuses conséquences de ces regroupements présents et à venir, parce que… Y’a pas de raison, si la solution est économique et efficace, l’idée fera son chemin aussi dans les autres groupements.
Chaque produit référencé a un cout de gestion, et la logique est de diminuer le nombre de fournisseurs tout en réduisant aussi les gammes.
De l’autre côté, si les distributeurs se regroupent un peu plus chaque année, il faudra avoir les reins sacrément solides coté fournisseur pour pouvoir discuter et résister à la pression.
C’est de là que pourraient venir les enterrements…
Comment rester petit dans un monde de gros ? Ça fait réfléchir…
Heureusement, il y aura des exceptions, mais il y aura aussi des morts dans la bataille.
La conséquence devrait être simple, c’est, entre autres, une réduction de l’offre proposée dans les magasins et sur les sites de vente en ligne. A terme, les produits de jardin seront identiques d’une enseigne à l’autre, peut-être faute de fournisseurs capables d’alimenter les 2 ou 3 acheteurs du marché.
Mais alors, s’il n’y a plus de différence dans les produits, si les points de vente alignent des gondoles et des prix lissés vers le bas, comment faire la différence entre deux enseignes ?
Aujourd’hui, notre Millennials est à la recherche d’idées et de personnalisations, y compris (et surtout) dans le jardin. La mise en marché et les services seront donc les deux atouts majeurs de la distribution pour se démarquer de la concurrence.
L’argent gratté dans les achats, la réduction des gammes et les économies de personnel permettront sans doute de dégager un peu de marge pour se payer des managers visuels, des spécialistes des services et des Community Managers en relation avec les cients 24/24.
La vente pure et dure d’un produit ne pourrait bien ne plus être la priorité des distributeurs. Leurs nouveaux objectifs ? Parler directement et de façon personnelle à leurs clients et proposer des assemblages, des idées et des recettes pour utiliser les produits.
Et ben oui, si les produits et les prix sont les mêmes partout, comment faire la différence avec les autres pour rester remarquable et surtout fréquentable ?
Entre temps, les fournisseurs incontournables devront s’adapter à leur client unique ou presque. Pour les autres, les petits qui auront difficilement accès aux référencements, la mise à disposition de leurs produits au grand public se fera via Internet et les sites de vente en ligne ouverts à ce genre d’opportunité. C’est moins efficace, mais c’est une façon de limiter les dégâts. Et pour ceux qui n’ont pas de solution via la vente en ligne, ça sera dur… Très dur !
Roland Motte… Jardinier !
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