Grand potager, petite diversité !
C’est la pleine période des récoltes au potager ! Pour ceux qui ne sont pas encore partis en vacances, y’a de quoi se faire plaisir et activer le robot et l’épluche-patate.
La chance d’habiter à la campagne, comme moi, c’est qu’on a du terrain.
Chaque maison est vendue avec son immense jardin, d’abord parce que c’est l’habitude, fallait bien ça pour nourrir la famille, et puis, que voulez-vous faire avec tous ces espaces ?
Au plein coeur de la plaine des Vosges, entre les forêts et les prés, y’a de la place ! Pensez, nous sommes un peu plus de 60 habitants au kilomètre carré contre une centaine dans le reste de la France…
A en croire les experts, la situation va encore évoluer avec un peu plus de monde à la ville et de moins en moins d’habitants en campagne.
Pour en revenir à nos récoltes, un rapide coup d’oeil dans les potagers des voisins impose un constat surprenant : plus le jardin est grand, et moins il y a de biodiversité. La palme revient à ce potager avec en tout et pour tout 2 variétés, l’une de tomate, l’autre de pomme de terre, rien d’autre dans les 500 m2 de terrain.
Dans les carrés potagers des villes, le jardinier très amateur s’évertue à associer en vrac toutes les plantes sur lesquelles il a craqué. Son manque de connaissance lui permet de tout oser, juste pour voir et juste pour le plaisir.
A contrario, le jardinier des champs, professionnel jusqu’au bout des sabots, lui, se complet dans l’efficacité. Il ne plante que ce qu’il connaît. Et comme il connaît de moins en moins de légumes, il finit par ne planter que des valeurs très sûr.
La cacahuète et le tomatillo du Mexique font le bonheur des débutants et des amateurs. Le pro, lui, ne s’aventurerait pas à cultiver des « machins » pareil, ça rempli pas la cave ou le congélateur.
Bien sûr il y a des exceptions, mais elles sont rares. Lorsque vous serez sur les routes de France, regardez les tailles des potagers et comptez les légumes, au-delà des 10 espèces, on pourrait presque parler de biodiversité !
Ce constat estival entraine une conclusion philosophique de haute volée, en effet, et comme aurait pu le penser Socrate en désherbant l’allée de son garage : « Plus on connaît, moins on connaît, et moins on connaît, plus on connaît ».
Vous voyez qu’à la campagne aussi on a des pensées philosophiques !
Roland Motte… Jardinier !
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