J- pas longtemps… Avant le printemps !
Verre à moitié plein…
Dans quelques jours, c’est le printemps, c’est la fête, les oiseaux vont à nouveau chanter, les bourgeons vont éclore, les petites bestioles vont sortir de leur tanière pour aller copuler allègrement dans les fourrées. La nature reprendra ses droits et les jardiniers amateurs vont reprendre le chemin du potager, la bêche sur l’épaule. Ils auront besoin de pots, de terreaux, de graines, de fleurs et de toutes ces petites choses comme les tondeuses, les barbecues ou les salons de jardin.
Ca y est, après l’hiver, la vie reprend pour le plus grand bonheur des commerçants, surtout ceux du jardin.
Verre à moitié vide…
Oui… C’est bien beau tout ça… Mais c’est trop beau pour être vrai… Nous sommes entrés dans une période de vaches maigres…
La TVA a augmenté sur nos produits, et elle n’est pas prête de baisser… La météo est devenue folle, en 2013, le printemps a été pluvieux rendant difficile la vente de plantes, en 2014, c’est l’été qui s’y colle et c’est le plein air avec les accessoires de terrasse qui sont en chute libre. Normalement, si tout va bien, cette année, c’est le printemps et l’été qui seront pourris.
Et puis c’est la crise, et puis il y aura les élections départementales qu’on sait même pas à quoi ça sert mais que certains vont voter pour le pire en croyant au meilleur, et puis dans le monde, non mais t’as vu dans le monde ??? Même pendant la guerre, c’était mieux.
Bref, cette année, tout est foutu, on n’y arrivera pas, tout est contre nous… Et surtout dans le jardin ! Alors autant faire la gueule !
Nos obligations commerciales ?
Ce sont 2 façons de voir les choses ! Mais si le jardinier amateur se réfugie dans son jardin, c’est pour y trouver un havre de paix. Si le jardinier plante ses choux et ses marguerites, c’est pour vivre mieux, heureux et loin de ses tracas. Parce que lui, il est protégé du monde dès qu’il voit un jardin, c’est normal, c’est sa thérapie anti-crise.
Et que s’attend-t-il à trouver dans un magasin de jardin, dans une communication jardin, dans un regard de vendeur de jardin, dans le sourire d’un commerçant jardin ???
Pareil, il attend à trouver un « no man’s land » de bonheur, il s’attend à trouver autre chose.
Le jardin est un refuge de bonheur, ses dépositaires doivent restituer inévitablement cette valeur dans toutes leurs communications, leurs déclarations, leurs actes et leurs gestes.
Si tu travailles dans le jardin, tu communiques du bonheur à qui veut le voir et l’entendre, c’est pourtant simple le jardin. Y’a même pas à se poser de question.
Je vous dis, on a de la chance… Nous !
Roland Motte… Jardinier !
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