Jardinier nomade ?
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Alors les vieux, ca baigne ???
Pardonnez-moi cette familiarité, mais il est vrai que nos populations commencent sérieusement à vieillir. Nous avions l’habitude de dire que l’avenir appartenait à la jeunesse, mais force est de constaté que l’avenir a pris un coup vieux…
Une récente enquête du cabinet Arup et un rapport intitulé « Designing for ageing communities » nous indique qu’entre 2000 et 2015… C’est pas vieux… Les 60 ans et plus ont augmenté de 60% dans les villes. Ils progressent de 25% en zone rurale.
Outre les problèmes que nous allons rencontrer face au vieillissement de la population, les histoires de financements de retraites et de disponibilités médicales… En allant faire un tour dans le jardin avec nos anciens, c’est un vrai challenge qui s’offre à nous dans les années futures.
Si les anciens se rapprochent des villes, c’est pour la praticité et la facilité. En ville, il y a tout à portée de main, à la campagne, le moindre mal de dent t’oblige à faire entre 20 et 50 kilomètres, reprendre la voiture par tous les temps.
Le maillage de transport en commun a un peu tendance à oublier les zones reculées de notre belle contrée. Alors pour faire son grand jardin, élever ses chèvres ou vivre en harmonie avec la nature, il est préférable d’être jeune et bien portant.
Mais le besoin de nature, de jardin et de bien-être naturel n’est pas réservé aux jeunes. Ce privilège vital, nous irons le chercher dans nos villes de vieux.
Qui pourra combler ce besoin de verdure émotionnelle ?
Nous aurons bien-sûr besoin d’espaces verts, de coins repos, de bancs… La ville doit devenir un grand jardin en associant l’arbre et la pierre.
Mais il manque encore la pratique, remettre les mains dans la terre et comprendre les cycles de la vie végétale.
Jardins partagés, jardins intergénérationnels, jardins thérapeutiques, coach potager, jardin loisir, partages de légumes, partages de terrains, partages de connaissances, partages de reconnaissances…
Cette concentration d’anciens dans les villes n’empêche pas, bien au contraire, cette envie de nature.
Quel sera notre rôle dans ce besoin grandissant de solutions vertes ?
De plus en plus éloigné du produit pur et dur, de plus en plus près des concepts et des solutions, ce que l’on appelait auparavant le « jardinier amateur » va devenir un « jardinier nomade ». Il a les mêmes envies, mais il n’a plus son jardin ou alors quelques vagues contenants sur sa terrasse donnant sur le parc voisin.
En 30 ans et jusqu’à 2030, les enquêtes sur le sujet nous indiquent que l’espace urbain triplera de volume. La place pour les jardins sera réduite, et nous devrons nous partager les espaces verts, les arbres ou les arbustes.
Ce « jardinier nomade » aimera le jardin mais aura sans doute perdu son espace de culture.
Comme d’habitude, les vendeurs de jardin ont le temps de s’y préparer, mais pour les distributeurs comme pour les producteurs, la vision de l’avenir commence aujourd’hui et il est préférable de penser à ce que nos enfants et petits-enfants proposeront à la vente.
Pour le thuya, c’est compliqué, par contre, va falloir se pencher sur la mutualisation et la pédagogie… Affaire à suivre ?
Roland Motte… Jardinier !
Source : Cities Alive – Designing for ageing communities, Arup, June 2019.
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