Jardins partagés
Depuis ce printemps, les habitants de la ville de Liège peuvent faire leur demande et décrocher auprès de la mairie l’indispensable permis de végétaliser histoire de fleurir les espaces verts de la ville.
Dépêchez-vous, la date limite de demande court jusqu’au 31 mai. Mais avec votre passeport en poche, vous pourrez planter fruitiers ou légumes à l’endroit choisi.
Il faudra bien-sûr respecter le 0 phyto et la priorité est donné aux plantes comestibles, histoire de partager les récoltes sur le domaine public.
Le concept de potager des villes n’est pas récent, en Europe, les premiers jardins ouvriers sont apparus à l’ère de l’industrialisation, lorsque les paysans ont quitté les champs pour venir en ville. Puis ces jardins sont devenus familiaux. Dans les années 1970, les « Community Gardens » ont vu le jour aux USA. C’est le début de la Guerilla verte, un mouvement porteur d’espoir pour se réapproprier les friches industrielles. Le début d’une façon de vivre différentes qui prône le partage et l’échange par le jardin. En plein développement de notre société de consommation, le contre-courant paraissait illusoire !
Et pourtant, l’idée fait son chemin, et de crise en crise, le jardin partagé devient progressivement une solution à une partie de nos problèmes.
Les permis de végétaliser se développent dans les grandes villes de France. A la campagne, de nombreuses initiatives voient le jour et les habitants les plus téméraires n’hésitent plus à demander une autorisation de jardinage lorsque l’espace municipal semble abandonné.
La volonté de nos compatriotes de mieux manger, d’abandonner progressivement les phytos, leur envie de manger sain et de faire des économies, leur besoin de nature…. Tout concorde dans le même sens… Le jardin partagé s’impose comme une évidence en France comme partout dans les villes. Face à ce phénomène incontournable et évident, le commerce jardin se doit d’accompagner la démarche pour être dans le mouv’. C’est à nous d’anticiper et de proposer les solutions du partage, à commencer par ouvrir les espaces verts des points de vente à la culture et à l’échange.
C’est un changement de mentalité difficile à opérer, mais il est indispensable pour éviter l’exclusion !
En attendant de partager les jardins, partageons déjà quelques post sur le sujet dans les réseaux sociaux… C’est plus simple !
Roland Motte…Jardinier !
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