Je suis Paris !
Je suis Paris, je suis Charlie, je suis World Trade Center, je suis Madrid, je suis Londres, je suis Beyrouth… Bref, je suis en guerre.
Qu’on le veuille ou non, la guerre est présente parmi nous, bien sûr, ce n’est pas la même guerre que dans les livres ou dans les films, avec des chars, des troupes à pied, des soldats qui se retrouvaient face à face, sacrifiés au nom de la raison du plus fort à un rythme de 10 000 morts par jour. Maintenant, c’est une guerre qui frappe aveuglement, avec à la baguette, des fanatiques pour qui la vie n’a aucune valeur. Tellement peut de valeur qu’il joue avec la leur pour reprendre celles de centaines d’innocents. L’horreur n’a plus de limite.
Les valeurs, c’est cela aussi les enjeux de cette guerre. Ce qui caractérise le terrorisme, c’est cette haine des valeurs, valeurs de respect, valeurs de démocratie, valeurs de partage et de tolérance…
Certes, notre mode de société n’a pas encore atteint la perfection, mais nous avons le mérite d’essayer.
Nous pouvons ne pas partager les mêmes valeurs, nous pouvons comparer les valeurs de chaque civilisation, de chaque religion, mais pour être crédibles, il faut aussi le faire dans le respect de l’autre, de son intégrité et de sa vie.
En cette période de crise, je fais confiance à notre gouvernement, comme je faisais confiance à l’ancien, comme je ferai confiance au prochain pour nous guider dans cette guerre aveugle contre des morts vivants venus prendre la vie d’innocents pour développer leur communication cynique.
Les jardiniers que nous sommes n’ont pas beaucoup d’armes à opposer à cette vague de haine, juste quelques fleurs, c’est bien peu au regard de la souffrance des victimes, à la stupéfaction de tout un peuple…
La vie doit continuer, les fleurs doivent encore pousser. Il faut planter pour la vie, pour l’espoir et pour la solidarité.
Nous sommes jardiniers, et nous sommes Paris !
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