Le chemin des jardineries
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L’histoire évolue, les jardineries aussi… Il y a eu l’avant, et ce qui nous intéresse, c’est l’après. En route vers le futur !
Les Garden-center de nos grands-parents n’étaient pas bien compliqués à visiter. Il y avait des plantes, des pots et du terreau : trois rayons, un patron, des vendeurs et des clients jardiniers !
Mais il ne fallait pas être bon en math pour se rendre compte que le chiffre se répartissait sur 2 mois au printemps et 1 mois en hiver. 3 mois pour financer les dépenses d’une année… Peut mieux faire. Pour lisser le chiffre, nous avons alors créé de nouveaux rayons tout en étoffant les anciens. De la poterie, du cache-pot, des plantes d’intérieur, et puisque nous sommes dans la maison, autant ajouter la déco. Ensuite sont arrivés les sapins de Noël, logique… Mais, mais, et la déco de Noël, c’est pas fait pour les chiens ? Allez hop, dans les années 90 (au siècle dernier), on développe les boules, les guirlandes et toutes les poupouilles qui vont avec.
Ca y est, le tour de la maison est fait ? Mais non, nous oublions l’animal de compagnie qui est devenu incontournable entre temps.
Et maintenant, avec le local et le bio, c’est le rayon casse-croute qui se développe. Mais oui les potos, puisque l’hypermarché n’offre que du prix bas, la jardinerie devient crédible aux yeux du public pour faire de la qualité, du naturel, du bien de chez nous, du terroir !
Si vous avez une jardinerie sans le moindre biscuit du Nord, sans le moindre cidre de Normandie ou sans un bon vieux rouge du Pays d’Oc, c’est sûr, vous avez raté un épisode.
Et demain alors ? Sur quel créneau nous attendent les clients ? C’est pourtant simple, les jardineries seront des espaces « maison », mais haut de gamme. Nous avons fait le tour du jardin, nous nous occupons de la déco du salon, nous entrons dans la cuisine, nous gérons les animaux de compagnies. Il reste les enfants, la chambre à coucher, les voyages et les aides à domicile. Demain, nous achèterons sans doute nos matelas bios, connectés avec mémoire tactile au rayon « chambre à coucher » de chez Jardisom ou de chez Botanuit. Demain, nous irons réserver notre tour du monde en avion solaire chez Villamondo et nous sélectionnerons nos baby-sitter chez Truff-Child…
Un monde nouveau s’ouvre à nous, à condition qu’il soit bien-être, bio, local, testé et approuvé par les clients. Le tout étant bien entendu haut de gamme… à la vente…
Dans ces conditions et avec une telle évolution, l’appellation « jardinerie » a vécu, elle n’est plus crédible. Elle ne fait référence qu’à un infime rayon de nos futurs points de vente : le végétal ! Et ce dernier ne sera plus au centre de nos préoccupations … On a dit haut de gamme !!!
Quel nom va sortir du chapeau ? Peut-être la « bienêtrerie » ou la « maisonerie », ou alors la « biovie ». Dans tous les cas, faut qu’on en cause, y’a urgence !
Roland Motte… Jardinier !
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