Le salon du végétal ???
Le Salon du Végétal ? Ce n’est pas le nom de Paysalia mais on aurait pu l’appeler ainsi tant la participation des vendeurs de plantes était importante. A écouter les habitués, on n’avait jamais vu autant de végétaux dans les allées du salon lyonnais !
Le salon du végétal
Je vous parle de Paysalia qui a fermé ses portes le 7 décembre 2023. Le salon du végétal, c’est à Angers une année sur deux. En attendant, pour ceux qui découvraient le salon du paysage, en pensant voir des cailloux et des pelleteuses, des grillages et des portails, le hall 4 prenait des allures de pépinière. Si l’on se réfère au site internet de la manifestation, dans la rubrique « Production végétale et pépinière », on compte plus de 140 exposants, producteurs et grossistes en tout genre. C’est beaucoup pour une profession longtemps cantonnée dans le minéral.
Le réveil de la force… verte semble se dessiner. Quelques stands de végétaux se perdaient ici ou là dans les autres halls, sans doute des exposants de dernières minutes qui ont appris par la bande l’engouement des producteurs pour le paysage. Tous les « gros » étaient présents, de l’Italie à l’Allemagne en passant par l’Espagne, la Bretagne et l’Anjou.
Et disons-le tout net, c’est très agréable de voir cette « famille » réunie à Lyon auprès des paysagistes et des collectivités.
Sans doute un signe de bonne santé ? Espérons-le !
Paysage vert
Il faut dire que les paysagistes avaient un peu délaissé le végétal par le passé. Si l’on en croit les experts des métiers du paysage, comme l’explique Éric VALLET, Président d’Alliance Paysage dans le Guide des Consommateurs Jardin 2024, les offres sur le minéral, les produits de décoration et les structures de jardin ont fait de gros efforts. Les nouveautés et les facilités de montage ont donné envie de se concentrer sur les structures du jardin, en oubliant un peu la végétalisation. Mais que serait un paysage sans un arbre, de l’herbe et des fleurs ?
Poussé dans un premier temps par les clients eux-mêmes qui voulaient de la facilité, un jardin sans contrainte, le végétal est passé au second, voire au troisième plan.
Et puis, quelques alertes climatiques plus loin, le vert est revenu sur le devant de la scène.
Toujours à la demande des clients, mais toujours avec un minimum d’entretien. Il faut donc répondre à cette double problématique avec un jardin bien vert mais avec un minimum de travail. De nouvelles opportunités de produits et de services semblent voir le jour pour répondre à ces attentes. Tant mieux !
Quel salon choisir ?
Il y a bien longtemps, le salon du végétal était, en France, l’unique lieu de rendez-vous pour l’ensemble des commerçants de plantes. Après une période de doute et la traversée du fameux désert entre Nantes et Angers, le salon -historique- du végétal reprend des couleurs pour le plus grand plaisir de tous les professionnels. Et l’idée de le placer tous les deux ans en alternance avec Paysalia semble devenir la bonne formule. Il fallait oser !
Tout le monde est gagnant et les exposants peuvent ainsi rencontrer le paysage à Lyon et les producteurs à Angers.
Et la distribution me diriez-vous ? Ah oui c’est vrai ! J’allais oublier ! Oui parce qu’on trouve encore du végétal dans la distribution ! Même si au fil du temps, le chiffre semble s’éroder. Le végétal devient progressivement un « faire venir » à destination des clients. C’est à moduler en fonction des types de commerces et des enseignes, mais la part du végétal semble diminuer et correspondre à des coups de communication.
Dans ce contexte, avec un végétal « coup de cœur » réservé en amont, pourquoi donc venir dans un salon. Des prises de position semblent se dessiner dans ce sens…
Le monde d’après
Un salon pour toucher la distribution ? Il existe déjà, avec les JdC à Marseille en mars. Alors c’est vrai, la date n’est pas idéale pour les producteurs de plantes. Il n’empêche. Tous les décideurs de nos enseignes, qu’ils viennent de la GSA, de la GSB, de la jardinerie, du monde des indépendants ou des Lisas… Tout ce petit monde descend dans le Sud en Mars. On pourrait donc s’attendre, dans l’avenir, à voir les grosses structures de production participer à ce rendez-vous. Ça nous ferait Paysalia pour les paysagistes, Angers pour la production, et Marseille pour les distributeurs. C’est un tableau un peu simpliste et résumé, mais dans l’histoire, c’est le végétal qui sortirait gagnant avec une exposition plus forte et une présence accrue.
Notre métier a besoin du végétal, et s’il est présent dans tous les grands rendez-vous, ne nous plaignons pas, bien au contraire.
Seul bémol, les petites structures n’ont pas 4 bras et encore moins les moyens de supporter 2 salons dans l’année, sans compter les salons d’enseigne… Il faudra faire des choix, tant pour les producteurs, que pour les organisateurs !
Les positions vont encore s’affiner ! Par contre, l’avenir de notre profession passe par le végétal, et plus on en verra et mieux nous nous porterons, c’est une certitude !
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !