Les pieds dans l’plat !
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Il y a un mois, la FNPHP, ça veut dire « Fédération Nationale des Producteurs de l’Horticulture et des Pépinières », lançait un article dans la nature pour alerter sur la difficulté des producteurs à vivre face à une distribution toujours plus grosse. Sous-entendu, plus on est gros, et plus on réclame des prix bas…
Le principe est simple et nous l’aurons tous compris : lorsqu’une entreprise est 100 fois plus grosse qu’une autre, et qu’elle demande à cette petite entreprise de réduire ses prix, le petit se sent obligé d’accepter. Et s’il refuse ? Et bien le risque est simple, c’est de perdre le marché.
Difficile de lutter, et même difficile d’en parler puisque la crainte, c’est de se retrouver avec sa marchandise sur les bras.
Vu de loin, on pourrait se dire que tout cela manque de dialogue ! Nous savons tous que nous avons besoin des uns et des autres, le producteur pour distribuer ses produits, et le distributeur pour trouver des plantes et du matériel à proposer en magasin.
On sait aussi que bien des enseignes prônent le local et le Made In France, il est donc évident que le respect s’impose afin de garder un équilibre même instable au sein de nos jolies contrées…
Renseignement pris, et sous couvert d’anonymat, les craintes de la FNPHP semblent pourtant fondées, quelques exemples concrets sortent au détour des discussions de plus en plus fréquentes sur le sujet.
Une enseigne par exemple demande de façon très « direct » quelques points supplémentaires pour accompagner l’effort financier pour la réfection de ses points de vente. Une autre change le principe des remises juste avant la signature du contrat et juste avant la livraison des végétaux en magasin pour gratter encore quelques points supplémentaires. Et pour les regroupements dont parle la FNPHP, l’harmonisation des conditions semble évidente.
Cette guéguerre a toujours existé et c’est aussi le boulot de l’acheteur de limiter les prix d’achat afin de défendre son consommateur, bien-sûr ! Mais aujourd’hui, avec les difficultés rencontrées par notre profession, avec les bagarres de prix de plus en plus violentes, avec des besoins de marge accrus des distributeurs pour récupérer des parts de marché et développer leur présence virtuelle, la bataille sur les conditions semble devenir pesante, et bien plus encore pour les petites entreprises.
Il est temps d’agir pour sauver une profession, mais aussi une diversité et un savoir-faire.
Cela dit, il n’y a pas de raison d’être inquiet, nous avons su, dans un passé proche, nous retrouver autour d’une table pour mettre en avant la qualité des végétaux et défendre nos intérêts communs. C’est le cas aujourd’hui, alors… Y’a plus qu’à dialoguer !!!
Roland Motte… Jardinier !
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