Les valeurs de nos entreprises ?
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Après le déconfinement, les premières images diffusées sur les réseaux sociaux et dans les différents médias, ce sont ces vues de lieux publics jonchés de détritus.
Masque(s) !
La joie de sortir et de retrouver la liberté extérieure a fait oublier à nos concitoyens qu’il n’est pas nécessaire d’exprimer sa satisfaction en laissant trainer ses déchets.
Et ça continue avec les accessoires de protection. Il y a dix ans, nous accusions Roselyne Bachelot alors Ministre de la Santé d’acheter des masques avec l’argent public. En mars 2020, nous avons hurler après le gouvernement qui n’avait pas acheté des masques en amont de la pandémie, et aujourd’hui, nous laissons ces mêmes masques dans la nature sans nous soucier de leurs effets à long terme.
C’est pa moi…
Paradoxe ? Nous réclamons un monde d’après qui tiendra compte de la nature, nous manifestons pour un monde sans pollution, sans extinctions des espèces, nous exigeons des efforts aux entreprises et à nos dirigeants et dès que nous mettons le nez dehors, nous y jetons nos ordures en tout genre. Nous sommes individuellement en total contradiction avec nos espérances collectives.
Vous allez me dire : «c’est pas les mêmes». Il y a ceux qui laissent trainer les ordures et il y a ceux qui manifestent pour sauver la planète.
Pour les provinciaux, «c’est typique du bobo parisien». Pour d’autres, «ce sont les jeunes qui ne respectent rien», pour d’autres encore, ce sont des «beaufs» sans morale et pour les supporters du PSG, c’est sûrement un groupe de marseillais qui est venu déposer ses papiers gras dans la capitale.
C’est lui !
En clair, le groupe qui a fait cela n’appartient pas à ma tribu, ce ne sont pas les valeurs de mes semblables. Donc, ce sont les ‘autres’, ceux avec qui je ne partage rien. C’est pourtant simple !
Bien-sûr, aucun sondage n’a été établi en sortie de soirée pour savoir qui a laissé ses déchets, mais il y a fort à penser qu’il y a un peu de bobos, un peu de provinciaux, un peu de beaufs, un peu de jeunes, un peu de vieux, un peu de supporters marseillais et quelques supporters du PSG.
Responsabilité ?
Mais au-delà de ces querelles de clocher, ce qui semble aussi intéressant dans cette histoire, c’est cette contradiction entre la responsabilité collective sur laquelle nous sommes intransigeants et cette responsabilité individuelle où nous accordons quelques largesses…
Imaginez simplement l’inverse : que les services de nettoyage déposent des ordures et que le citoyen soit tenu de les ramasser le lendemain…
Je sais, c’est un peu improbable comme situation, mais imaginez…
Ce serait l’émeute. On a manifesté pour bien moins que cela !
Nous avons la même contradiction lorsque nous réclamons plus de rigueur et de justice contre les délinquants tout en continuant de téléphoner au volant.
Ce serait la même logique si nous réclamions plus d’aides pour notre filière tout en profitant de façon abusive du chômage partiel. Heureusement, ce n’est pas le cas dans nos métiers…
De plus en plus, la contradiction s’amplifie entre comportement individuel et comportement collectif.
L’individu se permet tout, alors que ce même individu juge le collectif et lui réclame propreté, justice et équité.
Et pour nos entreprises ?
Si cette logique dépasse le cadre des institutions et s’applique au commerce, les entreprises, si petites soient-elles, devront afficher leur valeur et leur morale.
Au-delà de la marque, chacune de nos entreprises sera elle aussi jugée collectivement responsable de tous les maux de l’individu.
A force de proposer au client de devenir le roi, cette fois, il est devenu l’empereur, et même un peu le dictateur.
En attendant de proposer mieux, voici le sujet de votre prochain examen : quelles sont les valeurs de votre entreprise ? Je ramasse les copies la semaine prochaine… Bon courage !
Roland Motte… Jardinier !
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