Points de vente en mutation #mondedapres #hypermarche #centreville

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Retour au centre-ville ? Le retail devenu très « virtuel » avec le confinement, pourrait bien, en plus, réduire la taille de ses surfaces de vente physiques. Les grands hypers ont du plomb dans l’aile au profit de petits magasins plus proches du consommateur. Et comment cette histoire de surface va donc évoluer ?

 

J’ai mal à mon hyper…

Le constat est de plus en plus évident, Kantar et L’Echangeur BNP Paribas se sont fendus d’une enquête en automne 2020. Le résultat nous indique qu’un français sur 4 annonce qu’il va se passer progressivement des traditionnelles courses en hyper. Bon, il en reste 3 qui ne changeront pas leurs habitudes. Mais quand même, 25% de la population, ça fait un paquet de monde. Assez pour parler d’une modification profonde, surtout si la tendance se développe encore.

Il y a d’abord eu une augmentation des commandes en Drive ou sur Internet, avec des livraisons à domicile. Le confinement et l’impossibilité de sortir de la maison au printemps dernier nous ont incité naturellement à oublier nos réticences. Même les plus prudents sur le sujet ont franchi le pas.

Et puis, l’envie de consommer local et sain nous fait prendre du recul par rapport à la grande distri suspectée de nous proposer beaucoup trop de bouffe industrielle, bien loin des valeurs actuelles plébiscitées par les Français. Ajoutez à cela le besoin fort d’un contact humain, d’un échange avec un pro, il n’en faut pas plus pour déstabiliser nos vieilles habitudes. La boutique revient sur le devant de la scène.

Proximité

Si l’on regarde de près cette tendance, elle est assez simple. Le consommateur que nous sommes n’a plus envie de se taper des kilomètres et croiser « trop » de monde pour se laisser tenter par l’inutile. Retour à l’essentiel, la proximité, le local avec un zeste de méfiance pour ces trop gros points de vente. En Suède déjà, apparaissent en campagne de mini-épiceries pratiques et pragmatiques. Les habitants s’occupent de déneiger le parking et d’organiser la vie à proximité de ce micro magasin.

Et toujours dans ce souci de se rapprocher du lieu de vie de ses clients, les grands groupes de distribution proposent de plus en plus de boutiques de proximité. Elles sont automatisées, et vous permettent un accès aux produits alimentaires de base. Pas d’hôtesse de caisse ici, mais un côté pratique. La gestion du dernier kilomètre se met en place progressivement.

Et pendant ce temps, Amazon regarde de près le déploiement des petits robots « Scout », une glacière sur roues, qui viendra vous livrer devant votre porte.

Cette proximité nous éloignera encore un peu plus des hypers…

Limiter les intermédiaires…

Parallèlement, les producteurs s’organisent eux aussi pour distribuer leurs produits sans les intermédiaires traditionnels en se rapprochant de leurs clients. Nous en rêvons tous du produit qui sort tout droit de la ferme. Directement du producteur au consommateur !

Mais comment faire sans se taper les bornes qui vont avec. Simple ! Les agriculteurs s’organisent.

Près de Nancy (54), ils sont une trentaine d’agriculteurs à ouvrir une boutique à Vandoeuvre-les-Nancy. Pas plus de 70 kilomètres de distance, c’est la norme pour respecter le coté local de cette vente directe. Et le modèle se propage lui aussi un peu partout.

Vous allez me dire que c’est un classique ! Bien-sûr, mais, mis bout à bout, vous comprendrez aisément que le modèle de l’hyper, reçu comme une nouveauté exceptionnelle dans les années 1970, est en train de perdre des parts de marché difficilement récupérables.

Le gros point de vente n’est plus la solution référente comme par le passé. En distribution alimentaire, plus c’est gros, moins ça passe.

La jardinerie sans jardin ?

Chaque patron d’enseigne ou de magasin, quel que soit le produit proposé, se doit d’observer attentivement ces mouvements. Par expérience, nous savons très bien que l’alimentaire est en avance, mais attendons-nous à retrouver ces évolutions en non-alimentaire, et en jardin aussi. On peut même se demander où se situe l’avenir des jardineries ?

Les ouvertures ne sont pas légion… et les « gros » doivent se transformer en centre d’attraction à grand renfort d’animations, de services et de rêves pour dynamiser leur fréquentation.

Ici où là, les enseignes se rapprochent doucement des centres-villes. Les petits modules sont testés aussi et l’alimentation en bio ou en terroir vient renforcer le chiffre d’affaire de la plupart de nos jardineries… De moins en moins « jardin ».

Tout ce joyeux mélange débouchera très bientôt sur de nouvelles races de magasins… Des jardineries-épiceries, des épiceries-fleuristeries, des magasins brico-terrasse, des bouchers-orchidéistes, des paysagistes-primeurs… Il suffira d’un peu d’imagination, et de proximité !

Finalement, la mutation n’est pas spécifique aux virus…

Roland Motte… Jardinier !

L'avenir des jardineries passe par :

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