Salon de l’Agriculture…
Le Salon est ouvert, le grand rassemblement culturel de la planète bat son plein.
Le Salon va développer encore des trésors d’énergies et de communication pour donner une image positive de notre agriculture, et elle en a besoin.
Mais au-delà de nos méthodes de production, c’est tout un système qui est bancal. Pour trouver des fruits et des légumes, le consommateur va dans 80% des cas dans une grande surface. Fort de cette fréquentation et pour faire court, le distributeur négocie les prix au plus bas chez son grossiste, et le producteur se retrouve piégé avec un tarif qui ne paye même pas les cigarettes. Pour survivre, le paysan devra adapter ses volumes et augmenter régulièrement sa production avec un apport d’engrais et de pesticides… Une solution naturelle !
Alors, bien sûr, il a des exceptions, des cas complexes, des passes droits, des adaptations… Mais globalement, le système fonctionne plus ou moins sur ce schéma difficile basé sur le volume et le chiffre, la marge et les prix bas.
Et tout cela ne changera pas si nous n’avons que la grande surface comme solution pour trouver nos fruits et nos légumes.
Heureusement, ça s’organise en coulisse et un monde nouveau devra émerger. Au-delà des AMAP, des jardins de Cocagnes et des points de vente bio, de nouvelles initiatives commencent aussi à voir le jour.
C’est le cas d’Open Food, organisé par des bénévoles et qui permet de mettre en relation les producteurs et les distributeurs. Une solution pratique et économique où tout le monde y trouve son compte. Si l’on ajoute le collaboratif et une furieuse envie de « local » de la part de nos concitoyens, c’est une petite révolution qui pourrait bien apparaître.
Cette logique du prix et de la production, du contrôle et de la performance, avec les dérives de la surproduction, du chômage et de la dégradation de notre patrimoine est en train de trouver ses limites, faut-il déjà préparer demain ? Sans aucun doute !
Et si l’on s’en inspire, la situation agricole ressemble un peu à celle du jardin : une recherche de prix, des producteurs en galère et qui s’organisent pour vendre directement au consommateur, un jardinier amateur qui cherche la solution à proximité…
Bientôt, les politiques se feront huer en traversant le Salon du végétal. Bon, là, on est peinard, y’a pas de politique au Salon du végétal, non ?
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !