Synthèse sur la synthèse…
Les produits de synthèse utilisés pour les soins et l’entretien des plantes… Voilà un sujet qu’il faut éviter d’aborder si l’on veut rester pote avec toute la profession et tous les jardiniers, écolo compris !
Le sujet est hautement polémique, et assez sérieux pour en discuter calmement et objectivement.
Certes, l’abus de produit de soin peut nuire gravement à la santé, le « de synthèse » comme le « pas de synthèse », et l’abus d’une solution, même naturelle, a des conséquences sur l’ensemble de la faune ou la flore.
Tiens, au hasard, le lisier, c’est bien un truc naturel, du pipi et du caca ! Je sais, c’est pas très glamour, mais c’est naturel. Et bien ce lisier, il suffit de l’épandre en quantité industrielle dans les champs pour s’apercevoir que les algues vertes prolifèrent à l’autre bout de la chaine.
Bon, ne vous méprenez pas, loin de moi l’idée de trouver des excuses à l’un ou à l’autre, la politique du pire ne conduit pas au meilleur et ce n’est pas en condamnant le naturel qu’on justifie le chimique.
Tout est dans la raison. Une attitude raisonnée… Y’à que ca de vrai !
La raison serait de se dire « tiens, commençons par retirer les produits de synthèse utilisés en agriculture, c’est 95% des volumes, ça serait déjà pas mal ! »
La raison serait d’interdire les denrées alimentaires, fruits et légumes, contenant encore des pesticides.
La raison serait d’expliquer les différentes pollutions de l’eau par l’industrie, les hydrocarbures, l’agriculture, les rejets en tout genre…
Mais ça, c’est du lourd, il est plus facile de s’attaquer à un symbole pour en faire un symbole.
Retirer les produits dans un magasin, c’est une image forte, mais ça reste une image, un jeu de dupe pour une écologie qui tourne en rond, c’est ça l’exploitation du « rond dupe » !
Nous sommes encore et toujours dans la lutte, raisonnée ou non, dans la menace, dans la peur de choper une maladie avec une mauvaise utilisation de produit. Nous sommes toujours dans le naturel contre le chimique.
Au final, cette guerre de communication ne fait qu’une victime : le jardin !
A force de brandir les menaces en tout genre sur la santé et l’environnement, qui sont bien réelles, et puisqu’il s’agit d’une guerre de communication, ceux qui nous regardent vont finir par penser que le jardin est un truc dangereux et pas vraiment d’anges heureux.
Agissons, certes, mais le jardin mérite vraiment une communication positive, c’est sa raison d’être. Le jardin est un lieu de bien-être, pas un terrain d’affrontement… Dommage !
Roland Motte… jardinier !
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