Terroir d’ici ou de là-bas…
Les vacances sont loin et nous avons encore le souvenir de ces paysages, de ces églises et de ces petits marchés du Nord, du Sud ou de l’Ouest qui proposent les vrais produits du terroir, les vrais produits du coin cuisinés avec amour… Le miel de l’apiculteur d’à côté récolté par les abeilles du cru, les fruits et légumes obligatoirement bios cueillis y’a bien dix minutes…
Les olives sur le marché, face à la mer, marinées avec amour depuis l’an dernier par une cuisinière et son accent d’ici. A en croire les vendeurs, tout vient du coin, juste de derrière la plage, là où le touriste n’ira jamais.
Si vous avez senti une pointe d’ironie dans mon discours, et ben là, vous êtes médisants. Tous les vendeurs sur les marchés ne sont pas « filous » et certains ont vraiment une production locale.
Oui, mais comme avec chaque « oui », il y a un mais…
Qu’il s’agisse de fruits, de légumes, d’olives ou de miels, de petits vendeurs « locaux » se gavent en marge après avoir acheté leur denrée chez le grossiste de la ville du coin ou de plus loin. Pas toujours bio, pas toujours régional, l’important c’est le marketing du local.
Si l’on scrute de près une étude réalisée par l’Observatoire de la consommation responsable « Mes Courses pour la Planète », les français adorent les produits locaux. A tel point que 8 Français sur 10 mangent local.
92% des Français pensent que consommer local est synonyme de qualité.
Vous avez vu l’aubaine… ?
Et nous dans le jardin qui développons le terroir local, il s’agit de ne pas se tromper. Chez nous, le client revient, il ne rentre pas à la fin des vacances. Chez nous, le point de vente reste en place et l’on peut nous retrouver si d’aventure, le produit ne convient pas au consommateur.
Le drapeau Français est un argument de vente à condition de ne pas duper notre monde. L’assemblage en France, c’est légal, mais ce n’est pas ce qu’a interprété le client.
Quant au terroir local, c’est une bonne idée, à condition que la qualité soit au rdv… Voilà un vrai boulot de contrôle, de suivi et d’analyse pour nos acheteurs. Une triche locale, c’est une triche quand même. Encore un domaine où le droit à l’erreur n’est pas permis !
Roland Motte… Jardinier !
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !