Ubération au jardin
Les chauffeurs de taxi bloquent Paris pour virer Uber de leur paysage. Uber utilise la connexion et les nouvelles technologies pour mettre en relation des chauffeurs privés et des usagés qui cherchent à se déplacer d’un point à un autre.
Avec quelques clics et nos outils du quotidien que sont les tablettes et les portables, c’est toute une profession qui se trouve déstabilisée. Le pouvoir change de main, celui qui maîtrise la communication et la connectique devient leader, réduisant l’opérationnel à un simple sous traitant.
On risque de connaître la même révolution dans le secteur automobile ou les grandes marques font normalement la loi. C’est pourtant simple, pour faire une voiture il faut un fabriquant de carrosserie, de pneus et de moteurs, la marque traditionnelle assemble le tout et nous avons de belles voitures. Mais demain, avec des automobiles connectées, qui roulent sans l’aide de leur chauffeur, la priorité dans une voiture deviendra la connexion. Qui seront les grands groupes automobiles de demain ? Peugeot ? Renault ?
Ou plutôt Google, Apple, Amazone ou Facebook ?
Les géants de la nouvelle économie numérique pourraient bien prendre le pas sur la tradition et reléguer au rang de sous-traitant les producteurs automobiles.
Bon ça va, dans le jardin, on ne craint pas l’Uberisation… Trop petit… Trop en retard… Trop marginal…
Peut être.
Mais le premier à lancer une connexion entre la plante et son utilisateur pour nous indiquer ses besoins, ce n’est pas un fabriquant d’engrais ou un potier, c’est Parrot, une entreprise spécialisée dans les nouvelles technologies, pas dans le jardin.
Et si demain Parrot invente un pot avec diffuseur d’engrais, qui sera le maître d’oeuvre ? Le potier et le gars des engrais pourraient se retrouver eux aussi sous-traitant ?
Bo d’accord, mais dans la distribution jardin, par contre, on est tranquille.
Mais demain ? En maîtrisant un autre type de distribution, si le magasin du futur est hyper connecté, ce ne sera pas le jardinier qui sera prioritaire, mais celui qui maîtrisera la connexion.
L’Uberisation touche les taxis qui ont la possibilité d’en parler en bloquant les routes, mais le problème reste entier. Dans tous les métiers, la connections entre les objets, les robots et les hommes sera la base de nos fonctionnements. Même dans le jardin, nous risquons de devenir sous traitant pour alimenter le pouvoir des grands rois de la connexion.
Nous avions déjà les pucerons dans les rosiers, il va falloir très vite y ajouter des puces.. La jardinerie à l’horizon 3.0, c’est pour tout de suite ! Faut vraiment qu’on s’organise !!!
Roland motte… Jardinier !
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